Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Un exemple de débat interne à la faculté de médecine de Paris

[article]

Année 2012 8 pp. 107-126
Fait partie d'un numéro thématique : Les textes scientifiques à la Renaissance.
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 107

SEIZIÈME SIÈCLE 8 / 2012 p. 107-126 adeline Gasnier / doctorante (CESR)

un ExEMPLE dE débat IntERnE à La faCuLté dE MédECInE dE PaRIS

u tournant des XVIe et XVIIe siècles, la Faculté de médecine de Paris dut mener de nombreux combats pour tenter de préserver son monopole d’enseignement et d’exercice et pour défendre l’orthodoxie médicale dont elle se considérait la gardienne, face à l’influence grandissante du paracelsisme en France. Dès le milieu du XVIe siècle, les oeuvres du médecin suisse Theophrast von Hohenheim, dit Paracelse (1493-1541) 1, connurent une très large diffusion en Europe, conséquence d’un grand mouvement de traductions et d’éditions de celles-ci. La conception de l’alchimie selon Paracelse, l’art de séparer le pur et l’impur appliquée à la médecine, occasionna de nombreuses innovations en matière de thérapeutique. C’est notamment sa prescription d’antimoine par voie interne, substance jugée hautement délétère pour l’homme, qui fut à l’origine de la fameuse «querelle de l’antimoine2 » qui débuta en 1566 et perdura cent ans. Après la mort de Paracelse, les éditions des ouvrages paracelsiens et alchimiques se multiplièrent, engendrant les premières réactions des adversaires de Paracelse, dont les représentants les plus importants furent les médecins Suisses Conrad Gessner (1515-1565) et le grand ennemi de Paracelse, Thomas Éraste (1524-1583), l’Allemand Johann Crato von Krafftheim (1519-1586) et le Brabançon Jean Wier (1515-1588) 3 ; c’est alors que se déclanchèrent les premières querelles. Celles-ci trouvèrent un écho en France dans les actions menées par certains membres de la Faculté

1 L’ouvrage de D. Kahn, Alchimie et Paracelsisme en France à la fin de la Renaissance (1567-1625),

Genève, Droz, 2007, même s’il n’est pas spécifiquement biographique est de loin le plus fiable et le plus complet si l’on veut saisir sans mystification la vie, l’oeuvre et l’influence de Paracelse.

2 Bien qu’il y ait un ouvrage portant le titre La querelle de l’antimoine, nous ne saurions le conseiller car il contient certaines erreurs et notamment sur Pierre Le Paulmier. Nous ne pouvons encore une fois que renvoyer à l’ouvrage de D. Kahn (Alchimie et Paracelsisme …, op. cit., p. 171 et suiv.) qui comme il le déclare lui-même fait «table rase des récits hâtifs et des nombreuses sottises et approximations publiées depuis près d’un siècle à ce sujet » , p. 171-172.

3 Conrad Gessner (1515-1565) était un médecin, botaniste et naturaliste suisse, défavorable à Paracelse, il écrivit néanmoins un ouvrage didactique sur la préparation alchimique des remèdes. Thomas Éraste (1524-1583) était un médecin suisse protestant qui s’opposa avec fougue aux théories médicales de Paracelse. Il prit en outre une part active à l’instauration de la confession réformée dans le Palatinat. Johann Crato von Krafftheim (1519-1586), médecin personnel et conseiller de l’empereur Maximilien, exerça vainement des pressions sur Pietro Perna, un éditeur clef du paracelsisme. Jean Wier (1515-1588), médecin du Duc de Clèves, fit publier des écrits dans lesquels il attaquait Paracelse et les paracelsiens. Voir D. Kahn, Alchimie et Paracelsisme …, op. cit., p. 132-137.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw