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Deux publicains et leur tombeau

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Année 1998 75 pp. 145-151

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Page 145

DEUX PUBLICAINS ET LEUR TOMBEAU

Michel GAWLIKOWSKI

Lors des travaux de terrassement effectués à l'entrée ouest de la Vallée des Tombeaux pour y construire un barrage, une pierre inscrite a été découverte et aussitôt rapportée au musée par les responsables du chantier (fig. 1). Je tiens à exprimer tous mes remerciements à M. Khaled As'ad, directeur des Antiquités et des Musées de Palmyre, pour avoir bien voulu autoriser la publication de ce monument.

Il semble que la pierre ait été enlevée jadis de son emplacement d'origine lors d'une opération de pillage et abandonnée au cours du transport. En effet, une dalle funéraire provenant manifestement du même tombeau aboutit dès 1889 au British Museum, comme on le verra tout à l'heure.

L'importance de l'inscription dépasse de loin l'intérêt onomastique que présentent d'habitude les textes de fondation des tombeaux palmyréniens. Elle apporte en effet de nouvelles données sur des personnages ayant rempli d'importantes fonctions dans la ville et qui sont connus par ailleurs.

L'inscription est gravée sur une plaque en calcaire dur, le champ épigraphique en retrait sur un cadre mouluré qui est conservé en bas et à droite; la partie haute de la plaque est cassée et la surface de la pierre abîmée du côté gauche. La hauteur conservée de La pierre s'élève à 65 cm, la largeur à 108cm, l'épaisseur à 25cm. L'inscription est trilingue; les lettres ont 7 et 5 cm pour le latin, 5 cm pour le grec, 2-3 cm pour le palmyrénien.

[C. Virius Alcimus et] [T. Stat]ILIUS HER[mes] [fec]ERUNT SIBI ET SUIS

[raio]ç Tipioç 'AA,Kt|j.oç

[mi Tixo]ç ExaxiXioç "

[è7coi]T|CT(xv èœuToîç mi toîç iôioîç

gys wyrs 'Iqms wtyts 'sttlys h[rms]

bnw npsh wm'rth 'In Ihn wlbnyhwn lyq[rhwn]

bsnt 368

Je donne la traduction du texte palmyrénien, le plus complet, les noms propres retranscrits cependant en latin : "Gaïus Virius Alcimus et Titus Statilius Hermes ont construit ce monument funéraire et cet hypogée pour eux-mêmes et leurs enfants, en leur honneur, pour toujours, l'an 368" (56/57 ap. J.-C).

On connaît déjà deux autres trilingues funéraires, l'une et l'autre pratiquement contemporaines de notre inscription. Celle de Hairan, connu par ailleurs comme "décorateur des édifices des dieux", est de 52 ap. J.-C.1. L'autre concerne un percepteur des taxes (mks') du nom de L. Spedius Chrysanthus et date de 58 ap. J.-C.2.

Il est évident que ce trilinguisme dénote, selon le cas, des situations sociales différentes : autant Hairan, fils de Bônnâ, dit Rabbel, de la tribu des Benê Mîtâ, était palmyrénien de souche, sans doute devenu cosmopolite par contact avec l'architecte du

1. M. RODINSON, "Une inscription trilingue de Palmyre", Syria 27 (1950), p. 137; cf. aussi la trilingue honorifique pour le même personnage (Hairanem Bo[nnae] qui et Rabbilum), de 74 ap. J.-C, où ses fonctions auprès du sanctuaire de Bel sont

mentionnées : J. CANTINEAU, Syria 14 (1933), p. 174-176 (SEG VII, 1934, 133).

2. J. CANTINEAU, Inventaire VIII, 57 (CIS II 4235, IGRR III, 1539).

Syria, LXXV, 1998, p. 145 à 151

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