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Chassez le naturel

[article]

Année 1989 18-2 pp. 102-105
Fait partie d'un numéro thématique : La géographie et ses enseignements
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CHASSEZ LE NATUREL...

Georges BERTRAND

CIMA (UA 366 CNRS et Université de Toulouse-Le Mirail)

Hier on a voulu chasser le naturel de la Géographie. Aujourd'hui. ..il revient au galop. Sachons chasser le naturel...

Les remarques qui suivent, vite rassemblées pour la circonstance, ne constituent pas une contribution de fond. Mais elles sont une position de thèse. Elles ne datent pas d'aujourd'hui. Depuis plus de vingt ans, elles alimentent la réflexion et les pratiques du CIMA-UA 366. Elles préfigurent un ouvrage en cours de rédaction. Et elles ouvrent un débat à l'occasion du colloque «La Géographie physique, une science de l'environnement?» qui devrait se tenir à Toulouse en 1991.

Ne pas prendre prétexte des difficultés actuelles pour conclure à la disqualification définitive de la Géographie physique. Certes, la crise est ancienne, profonde et, dans sa dérive actuelle, irréversible. Ne pas la traiter comme un épiphénomène universitaire lié à des erreurs (graves) de transmission du savoir et à quelques aberrations individuelles. Ne pas se contenter, comme d'habitude, de collages périphériques et de bricolages hâtifs. Tout n'est pas à rejeter. Mais tout est à repenser: la finalité et le champ, la méthode et la pratique. En commençant par le commencement: l'épistémologie.

1. La nature et la géographie physique: un double défi au seuil de la modernité

Le pari est de faire entrer la Géographie physique dans le mouvement scientifique et culturel contemporain comme une science de l'environnement naturel des sociétés. En jouant sur deux points d'ancrage.

1.1. Le retour en puissance de la Nature et à la Nature. Alors que la société industrielle avait occulté la Nature et minimisé ses effets, la société post-industrielle est confrontée à de multiples avatars naturels ou dérivés qui resituent la Nature au cœur du processus économique et culturel. Or les sciences classiques, géologiques ou biologiques, économiques ou sociales, ne sont pas à même de répondre à une complexité qui les dépasse, aux confins encore mal explorés du système social et du système naturel.

1.2. La Géographie physique occupe, de fait, une situation stratégique à la charnière entre la Nature et la Société. Elle correspond à un seuil épistémologique de première grandeur. Tiraillée par ses contradictions internes ou monopolisée par la Géographie humaine et régionale, elle n'a pas su l'exploiter. Aujourd'hui, la Géographie physique sera une discipline d'interface... ou elle ne sera plus rien.

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