Couverture fascicule

L'authenticité du « Missel de la chapelle papale »

[article]

Année 1955 9-1 pp. 17-34
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 17

L'AUTHENTICITÉ DU «MISSEL DE LA CHAPELLE PAPALE»

Les deux manuscrits Avenion. 100 et Y at. Ottob. 356, de contenu identique et antérieurs l'un et l'autre à la fin du XIIIe s., sont des missels pourvus de rubriques extraordinairement développées qui, en des sanctuaires romains chaque fois bien déterminés, mettent en scène le pape, les cardinaux des trois ordres, les chapelains pontificaux et d'autres dignitaires de la Curie. Ils reproduisent fidèlement un commun modèle, que j'ai appelé « le Missel de la Chapelle papale » (1). Les longues rubriques proviennent pour la plus large part d'un autre livre que j'avais déjà signalé, l'Ordinaire papal, élaboré par les soins d'Innocent III, et dont un exemplaire nous est parvenu dans le Parisin. lat. 4162 A (2). Des deux missels, l'un, YOttob. 356, resta à Rome, tandis que l'autre, V Avenion. 100, accompagna la Cour pontificale en Avignon, où il est demeuré. Là, au commencement du XIVe s., il fut largement mis à contribution par le cardinal Jacques Stefaneschi, qui en inséra de nombreux passages dans son Cérémonial, composé à l'usage de la Curie (3). De l'Ordinaire au Missel et du Missel au Cérémonial on peut donc, sans quitter l'entourage du pape, suivre plus d'un siècle de tradition liturgique continue.

Ces vues ont été acceptées par l'ensemble des historiens de la liturgie. Mais, dans un article qui m'avait d'abord échappé et qu'un ami m'a fait connaître, le R. P. S. A. Van Dijk s'étonne de cet accord, tant il lui paraît évident que je me suis fourvoyé (4).

Il entreprend d'abord de corriger mon vocabulaire. L' Avenion. 100 et YOttob. 356, me dit-il, ne sont pas des missels, mais des sacramentaires, car ils ne contiennent ni les lectures, ni les pièces chantées de la messe. Et c'est par là que les deux sortes de livres se distinguent l'une de l'autre (5).

D'ordinaire, en effet, je ne l'ignore pas, entre missels et sacramentaires apparaît cette différence. Mais il y en a une autre, qui me paraît plus foncière. Le Liber sacramentorum des anciens temps était ainsi nommé parce qu'il était réellement le livre des sacrements, au sens que l'on donnait alors à

(1) M. Andrieu, Le Missel de la Chapelle papale à la fin du XIIIe siècle, dans les Miscellanea Fr. Ehrle, Rome, Bibliothèque Vaticane, t. II (Coll. Studi e Testi, vol. 38), 1924, p. 348-376.

(2) Voy. M. Andrieu, Immixtio et Consecratio, dans la Revue des Sciences religieuses, III, 1923, p. 174-175 ; IV, 1924, p. 268-269 (en volume, Paris, 1924, p. 84-85, 188-189) ; Id., Note sur un exemplaire de l'Ordinaire papal transcrit en 1365 pour le cardinal Albornoz, dans la Revue des Se. rel., V, 1925, p. 275-278 ; Id., Le Pontifical romain au moyen âge, t. II, 1940, p. 87-89.

(3) Voy. M. Andrieu, L'Ordinaire de la Chapelle papale et le cardinal Jacques Gaétani Stefaneschi, dans les Ephemerides liturgicae, 1935, p. 230-260. — Pour les rubriques communes à l'Ordinaire, au Missel et au Cérémonial, voy. Le Missel de la Chapelle papale, l. c, p. 363-374.

(4) S. A. Van Dijk, Three Manuscripts of a Liturgical Reform by John Cafetan Orsini (Nicholas III), dans Scriptorium, Vol. VI, 1952, p. 213-242.

(5) Ibid., p. 213.

17

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw