MICHELE PETIT OT -M AURIES

Forêt communale, droits d'usage et affouage en Châtillonnais

L'étude qui suit, devait à l'origine être le résultat d'une recherche sur a L'homme et le monde naturel végétal ». Entreprise ambitieuse qui aurait couvert de multiples aspects, depuis l'utilisation domestique des plantes sauvages jusqu'au rôle économique plus large des formations végétales, au premier rang desquelles aurait pris place la forêt avec les diverses activités auxquelles elle a donné lieu : artisanats, exploitation du bois, industries (forges), en passant par la connaissance qu'ont les populations locales du monde végétal et le symbolisme qu'elles y attachent, sans oublier l'utilisation directe des ressources forestières par les communautés rurales avec l'exercice des droits d'usage.

Il va de soi qu'un tel projet dépassait les moyens mis en œuvre dans le cadre d'une seule recherche, particulière au sein de la RCP Châtillonnais1. Dès le départ, certains aspects ont été abandonnés parce qu'ils entraient dans d'autres recherches telles que celles sur l'alimentation, la médecine populaire, l'artisanat, les forges. Le champ d'étude s'est progressivement réduit et précisé. Les matériaux recueillis concernent deux grandes questions : la connaissance et la nomenclature botaniques locales, l'utilisation directe des ressources forestières par les communautés rurales. Seule l'étude de ce dernier point a pu être menée à terme à ce jour.

Comme son titre l'indique, il sera question dans cet article des droits d'usage et plus particulièrement de l'un d'entre eux, de grande importance, l'affouage.

Les sources utilisées pour mener cette recherche ont été de deux ordres : d'une part les archives comprenant les registres de délibérations des conseils municipaux, les monographies locales rédigées par les instituteurs dans les années 1870-1880, les archives départementales ; d'autre part les témoignages des informateurs locaux pour ce qui concerne le présent ou le passé récent.

Tout le Châtillonnais n'a pas été prospecté, car cela aurait représenté un travail de trop longue haleine. Les recherches ont porté sur le groupe