Couverture fascicule

« Tu » et « vous » dans le code de sainteté (Lév. 17-26)

[article]

Année 1997 71-1 pp. 3-8
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 3

Revue des sciences religieuses 71 n° 1 (1997), p. 3-8

« TU » ET « VOUS »

DANS LE CODE DE SAINTETÉ

(LÉV. 17-26) (*)

II est notoire que là où le discours législatif biblique s'adresse directement à son auditoire, la deuxième personne du singulier (« tu ») et la deuxième personne du pluriel (« vous ») peuvent être employées toutes les deux, souvent même côte à côte dans un même passage. Le phénomène a été étudié surtout dans le Deutéronome, tandis que d'autres corpus ont été négligés à cet égard (1). La présente étude propose une analyse de la variation du nombre grammatical dans le Code de Sainteté (Lév. 17-26).

Dans les limites du Code de Sainteté, le changement du nombre grammatical est fréquent en Lévitique 18, 19 et 25 et se rencontre de façon plus sporadique dans les chapitres 20, 21, 22 et 23 (2). L'exemple instructif suivant servira de point de départ à notre discussion :

Lév. 19,9 uWqusfkem 'et cfsir 'arfkem lo ' fkalleh pe 'at satfka liqsor Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner.

Au sein d'un même verset, le discours glisse de la deuxième personne du pluriel (« vous ») vers la deuxième personne du singulier (« tu »). L'inconstance du discours à cet égard a très largement été exploitée par les praticiens de la critique littéraire. Ceux-ci voient dans le changement du nombre un indice de l'existence de différentes couches littéraires. Une loi primitive formulée au singulier (ici : « tu

(*) Version revue d'une communication au 15e congrès de la iosot à Cambridge, 16-21 juillet 1995. Je tiens à remercier le Professeur Georg Braulik pour sa critique constructive et pour quelques renvois bibliographiques.

(1) Pour le Deutéronome, voir p. ex. N. Lohfink, Das Hauptgebot. Eine Unter- suchung literarischer Einleitungsfragen zu Dtn 5- 1 1, AnBib 20 (Rome, 1 963), p. 239- 241 ; C. T. Begg, « The Significance of the Numeruswechsel in Deuteronomy. The "Pre-History" of the Question », ETL 55 (1979), p. 1 16-124.

(2) Dans ces chapitres, le singulier n'est utilisé qu'aux versets suivants : 20, 16, 19 ; 21, 8, 17 ; 22, 23 ; 23, 22.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw