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Le mouvement spirituel du grand siècle (suite et fin)

[note critique]

Année 1923 3-1 pp. 93-100
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CHRONIQUE D'HISTOIRE RELIGIEUSE MODERNE

LE MOUVEMENT SPIRITUEL DU GRAND SIÈCLE.

(Suite et fin) (1).

Avec le chapitre sur la doctrine bérullienne, chapitre capital que celui de la doctrine du P. Gondren et tout neuf. Peu de sources; aucune histoire critique à mentionner; beaucoups d'inédits, par contre. Son apostolat se résume d'un mot : développer cet« esprit de pureté », qui « ne peut souffrir que rien vive que Dieu », et exige que Dieu « soit en nous comme Dieu plus que nous-même », autrement dit, « sortir de nous-mêmes et de tout ce qui est nôtre », « nous déposséder de notre nature » .

Destruction, anéantissement infiniment doux, car Dieu y répond en nous infusant sa plénitude, car « cette mort laisse vivre Dieu en nous » et le néant « donne lieu en nous à son être ». Élévation, il importe de le souligner qui ne repose que sur le « fondement immuable de la foi » et non point sur le plaisir qu'on ressent à la pratiquer, ou sur les « belles pensées » de l'intelligence, et, dédaignant « nos puissances sensuelles ou intellectuelles », veut aimer « par dessus notre connaissance et notre affection », « pénétrer par la foi dans le cœur de Dieu » . C'est dire que, pratiquée par les maîtres de l'École française, cette religion n'a rien de commun ni avec le quiétisme, ni avec le dilettantisme religieux. « Laisser être le fils de Dieu en soi», c'est-à-dire vouloir que le travail anéantissant de la grâce se poursuive en nous, telle est la formule du spiritualisme sain et viril de Gondren et de l'École française.

Sur « l'initiation » de M. Olier, sur son « excellence », M. Bremond écrit deux chapitres, eux aussi, extrêmement nourris. « Excellence », ou plutôt eminence, « car aucun des principaux maîtres de l'École française ne l'égale, et sa Journée chrétienne, son Catéchisme ou ses Lettres résument sa pensée de la façon la plus personnelle et constituent comme une somme du bérullisme. Telle est, en effet, sa mission propre : « présenter les idées du maître avec une telle limpidité, une telle richesse d'imagination, et une telle ferveur, que cette métaphy-

(1) Voir Revue des Sciences religieuses, t. II (1922), p. 487-494.

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