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Révolte sexuelle et liberté individuelle dans le « Don Juan »

[article]

Année 1974 7 pp. 44-59
Fait partie d'un numéro thématique : Byron «Here's a heart for every fate.»
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Page 44

CLAUDE BERGEROLLE

Révolte sexuelle et liberté individuelle dans le « Don Juan »

L'époque où Byron écrit Don Juan (1818-1823) est une période de réaction morale et de répression politique (le massace de Peterloo date de 1819). Les classes dirigeantes, transies de peur au souvenir de la Révolution française et terrifiées à la perspective d'un soulèvement populaire en Angleterre, ne relâchent pas, après 1815, la pression policière qu'elles avaient établie durant les guerres napoléoniennes. La presse < bien-pensante » s'en prend aux feuilles « jacobines » de W. Hone, de William Cobbett, de Richard Carlile et de Thomas Wooler. Le gouvernement multiplie les actes d'intimidation à l'encontre des « radicaux » qui réclament la réforme parlementaire et électorale. Byron condamne cette répression et s'indigne de l'immobilisme gouvernemental. Son ami Shelley essaie de diffuser des écrits révolutionnaires par tous les moyens : par la voie des airs (Sonnet : To a balloon laden with knowledge) comme par la voie des mers (On launching some bottles filled with knowledge into the Bristol Channel). Byron, quant à lui, exprime ses revendications de tous ordres dans Don Juan. Cette œuvre, par maints côtés, s'apparente à une publication radicale difficilement acceptable pour les tenants d'une morale traditionaliste. Les convictions libérales de l'auteur étant bien connues, il ne nous a pas semblé intéressant de revenir sur ce point. Nous croyons cependant qu'un aspect de ce libéralisme méritait notre attention, surtout lorsque nous le considérions à la lumière des travaux de Gilbert Durand sur l'imaginaire 1 : nous voulons parler de certaines images de Don Juan qui traitent du mariage, de la femme, et plus généralement de la liberté sexuelle de l'individu. Il nous est apparu que Byron posait instinctivement comme principe que la liberté revendiquée par ses amis romantiques et révolutionnaires devait commencer par la possibilité pour chaque individu de s'assumer sexuellement. En suivant cette ligne d'investigation, nous proposons une lecture nouvelle de certaines images égrenées tout au long de Don Juan. H nous a semblé que cette exigence, plus ou moins consciemment exprimée, d'une révolte sexuelle pouvait fournir un élément d'explication au statut universel de Byron comme symbole du romantisme et qu'elle pouvait renouveler l'appréciation critique d'un auteur souvent décrié.

I. Don Juan le mal-aimé.

Byron commence par nous donner un portrait significatif de Don Juan enfant. L'auteur démontre que Juan ne serait pas devenu « vicieux » si ses parents lui avaient offert un modèle moral satisfaisant :

1. Gilbert Durand, Les Structures anthropologique» de l'imaginaire, Paris, 3e édition, 1969.

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