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La vivacité d'une forme de sociabilité populaire les sociétés de secours mutuel dans le Nord sous la monarchie de Juillet

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Année 2000 337 pp. 755-761
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KARINE VAN WYNENDAELE*

La vivacité d'une forme de sociabilité populaire : les sociétés de secours mutuel dans le Nord sous

la monarchie de Juillet

Les sociétés de secours mutuel font partie de ces formes de sociabilité populaire inspirées du modèle bourgeois, mais qui ont été rapidement adoptées, modelées, transformées par le peuple ; celui-ci en a fait un mode d'expression de sociabilité qui lui est propre. L'essor de ces sociétés dans le département du Nord est considérable durant le début du xixe et particulièrement après 1830 au point que ces sociétés de secours mutuel deviennent un élément incontournable du paysage des milieux populaires, un des facteurs de cohésion du monde ouvrier et artisanal, un des seuls efforts positifs de regroupement du monde ouvrier. Il faudra cerner ce qu'elles apportent de si essentiel aux milieux populaires urbains pour connaître un tel engouement, et faire la part de l'entraide et du divertissement collectif. Elles ont à certains moments été soutenues et encouragées par les institutions municipales, parfois aussi critiquées quant à l'utilisation de l'argent qui leur était confié. La question de leur efficacité a souvent été posée, en particulier par les autorités de l'époque qui les considèrent souvent plus comme des occasions de beuveries que comme des institutions de bienfaisance efficaces. Nous tenterons ici d'évoquer leur nombre et l'importance de la population ouvrière concernée, puis nous établirons les bases de leur fonctionnement, enfin nous essayerons de trancher la question concernant leur efficacité à remplir la fonction pour laquelle elles ont été créées.

L'existence de ces sociétés est très ancienne dans ce département; certaines remontent au xviir3 siècle1. Elles se développent sous la Restauration et leur essor est fulgurant sous la monarchie de Juillet (surtout après 1840). Cela correspond évidemment à l'essor précoce de l'industrialisation dans le département du Nord et au besoin d'une forme de solidarité qui assure une protection. Dès 1833, beaucoup d'ouvriers des ateliers et des fabriques de Lille

*. — Karine Van Wynendaele, professeur agrégé, docteur en Histoire contemporaine, 4, rue du Nivernais, 62300 Lens.

1. — M. 216/1 : dans l'arrondissement de Dunkerque, trois sociétés sont signalées comme datant du xvme (1717, 1733 et 1775).

REVUE DU NORD, TOME 82 - N° 337, OCTOBRE-DÉCEMBRE 2000, P. 755-761

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