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Lazare Carnot et l'éveil de la vie politique à Aire-sur-la-Lys

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Année 1989 282-283 pp. 827-833
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OLIVIER THERRY

Lazare Carnot et

l'éveil de la vie politique

à Aire-sur-la-Lys

e capitaine du génie qui arriva à Aire au début du mois de mai 1791, avait déjà derrière lui un passé riche en événements. Fils d'un notaire mrguignon, il sortit brillamment en 1773 de l'école du génie de Mézières et servit successivement dans les places de Calais, Cherbourg et Béthune avant d'arriver à Arras où il fut nommé capitaine en décembre 1783. Sa naissance roturière lui interdisant l'accès aux grades supérieurs, il tenta alors, avec l'aide de son frère cadet Claude-Marie également appelé Carnot Feulint, officier du génie en garnison à Arras, d'établir une généalogie fictive faisant apparaître leur noblesse mais sans succès.

Cet échec contribua à alimenter la rancœur de Lazare à l'encontre des nobles. Carnot délaissa donc quelque peu son service pour se consacrer à la littérature, il publia en 1784 un Eloge de Vauban, qui fut couronné par l'Académie des Sciences Arts et Belles lettres de Dijon. Cette œuvre eut un retentissement assez important et lui ouvrit les portes des académies et des sociétés savantes qui se développaient à cette époque. Il s'y déclarait cosmopolite, déiste, pacifiste, critiquait la prééminence de la naissance et réclamait une meilleure répartition des richesses. On peut même y déceler l'aspiration à un ordre nouveau par l'emploi fréquent de mots comme «Nation» et «Citoyen». Lazare devint membre de la Société littéraire des Rosatis d'Arras en 1786 puis de l'Académie royale des belles lettres de cette ville l'année suivante ; il y côtoya de futures grandes figures révolution- nairs, Maximilien Robespierre, pour ne citer que le plus célèbre. Il fut donc un membre actif des sociétés de lecture et des académies provinciales où se propageaient les idées des lumières et où se recrutèrent la plupart des futurs constituants et législateurs.

Au cours de ces années prérévolutionnaires, Carnot participa à de nombreuses polémiques qui l'opposèrent à Choderlos de Laclos et à Montalembert au sujet de l'art des fortifications. A la suite de cela, Lazare

REVUE DU NORD - TOME LXXI - Nos 282-283, JUIL. -DEC. 1989, PP. 827-833

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