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Le vin : commerce et consommation paysanne dans le sud du Hainaut à la fin du Moyen- Age

[article]

Année 1967 193 pp. 281-291
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LE VIN : COMMERCE ET CONSOMMATION PAYSANNE DANS LE SUD DU HAINAUT A LA FIN DU MOYEN AGE*

Dans les pays septentrionaux qui importaient du vin en grande quantité, à la fin du moyen âge, le vin était-il uniquement « boisson de bourgeois » ? Henri Pirenne a employé cette expression pour la Flandre 1. En était-il ainsi dans le Hainaut ?

Le Hainaut produisait peu de vin. Les petites vignes des jardins des hôtels des comtes de Hainaut ne donnaient que du verjus en quantité assez faible : 320 lots en 1418 (227 litres environ) pour la vigne de l'hôtel du Quesnoy. Cette production était exceptionnelle : les difficultés du comté de Hainaut à la fin de son indépendance expliquent ce regain d'intérêt pour la production locale 2. Les autres mentions de production sont très rares 3. Mais les marchands des villes hennuyères et les receveurs du comte de Hainaut achetaient de grosses quantités de vin importé, notamment du vin français dans les vignobles situés au sud de l'Aisne et dans la région parisienne4.

De nombreux documents indiquent que le commerce du vin n'était pas inconnu dans les villages et les bourgades hennuyères. Ils contredisent radicalement l'hypothèse de l'importation et de la consommation du vin pour la seule bourgeoisie. Des sources diverses (chartes-lois, règlements villageois, comptabilités d'exploitation, etc.), prouvent déjà l'existence d'un commerce de vin destiné aux paysans. Les comptabilités de maltôte de villages de la région du Quesnoy permettent de mieux décrire le petit commerce local, de l'évaluer et de préciser son évolution à la fin du xiv9 siècle et au début du XVe siècle.

I

Les preuves de la consommation paysanne de vin sont nombreuses. L'intendant de Renaut-Folie, exploitation domaniale du comte de

* Cet article est l'aboutissement de recherches commencées en 1960-1961. Les premiers résultats ont été exposés dans les séances du Séminaire d'histoire médiévale de la faculté des Lettres et Sciences humaines de Lille, sous la direction de M. Guy Fourquin, professeur de l'Université de Lille. C'est un agréable devoir que de le remercier de ces heures si riches d'enseignement où les méthodes de l'histoire économique nous étaient enseignées avec tant de maîtrise, de clarté et de bonne humeur.

1. H. Pirenne, Un grand commerce d'exportation au Moyen Age : les vins de France, « Annales d'Histoire économique et sociale », Paris, t. V, 1933, pp. 225-243.

2. Arch. dép. du Nord, B. 7895, fol. 12 v°.

3. E. Boutin, Les vignobles du Valenciennois, « Mémoires de la Société impériale d'agric, se, arts de Valenciennes », t. II, 1868, pp. 197-205, cite quelques vignes dont la production (verjus le plus souvent) est très sporadique. L'abbaye de Bonne Espérance possédait des vignes à Ath et à Huy : celles d'Ath produisaient 8 muids et 3 setiers en 1479, celles d'Huy 12 queues et un poinçon (Arch. Etat Mons, arch, ecclés. n° 5494, fol. 36. Dans le Brabant, les vignes étaient plus nombreuses, cf. J. Halkin, Etude historique sur la culture de la vigne en Belgique « Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège », t. V, 1895, pp. 8-35.

4. Arch. dép. du Nord, B. 7860 et sq. ; G. Fourquin, Les campagnes de la région parisienne à la fin du Moyen Age {du milieu du XIII' siècle au début du XVI' siècle), Paris, 1964, pp. 118, 209-210, 401.

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