LES ARCHIVES DE LA COMPAGNIE DU CHEMIN DE FER DU NORD

Fondée en 1 845 pour exploiter la grandie artère de Paris à la frontière de Belgique construite par l'Etat, la Compagnie du chemin de fer du Nord a été dès son origine un réseau complet et homogène. Dans les dix pre- 1 mières années dé son existence, elle absorba quelques compagnies secondaires (Çreil-Saint- Quentin, Fampoux-Hazebrouck et Amiens-Boulogne). En 1875 elle devait reprendre les lignes groupées autour de la Compagnie du Nord-Est (Lille- Valenciennes et Lille- Béthune) et de la Compagnie de Picardie ,et des Flandres1. En 1853, elle reçut en Belgique l'exploitation de Charleroi-Erquelines et, à la suite, d'autres lignes qui furent groupées sous le nom de Nord belge2. En 1937, l'exploitation du réseau a été confiée à la S. N. C. F. dont la Compagnie du Norjd devint actionnaire. La partie belge fut intégrée en 1926 à la Société nationale des chemins de fer belges.

Dès l'origine, un service des archives avait été créé, sous l'autorité du secrétariat général de la Compagnie. D'autres services importants (personnel, comptabilité, matériel et traction, voies et bâtiments, domaine) conservèrent leurs propres archives. Parmi ces dernières une bonne partie a aujourd'hui disparu, aucun règlement strict n'ayant été établi à leur sujet. D'autres sont devenues, à la suite des conventions successives passées avec l'Etat, papiers publics : c'est ainsi que les archives du domaine et celles de la voie appartiennent au Ministère des Travaux publics et sont demeurées à la disposition du réseau nord de la S. N. C. F.

Quatre versements échelonnés de 1949 à 1957 ont donc conduit aux archives nationales la totalité des archives de la Direction et du secrétariat général. Ces archives sont assez complètes pour ne pas faire trop regretter les destructions antérieures, la plupart des affaires courantes de la Compagnie étant soumises à la Direction. Seule sans doute, la perte de la comptabilité paraît irrémédiable3.

Les archives du secrétariat général avaient reçu un premier classe- «ment en 1858. Ce classement fut remanié en 1903 et poursuivi rigoureusement depuis cette date.

Nous allons rapidement passer en revue l'articulation de ce fonds et étudier brièvement le parti qu'on en peut tirer.

En tête se trouvent placées les archives sociales dont la documentation, essentielle, embrasse tous les aspects de la vie de la société. On y distingue :

— 48 AQ là 19 Procès-verbaux des

blées générales 1846-1919

— 48 AQ 570 à 580 Rapports du conseil aux

blées générales 1846-1956

L'assemblée générale des actionnaires contrôle la gestion du conseil