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Epopée et mythologie

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Epopée et mythologie1

Les grandes épopées de l'Antiquité et du Moyen Age ont longtemps posé des problèmes difficiles à la critique. Au xixe siècle, on les a caractérisées comme « poèmes nationaux », terme des plus vagues qui a servi les tendances politiques de l'époque, mais qui ne nous aide guère dans l'analyse des textes. De nos jours, on a vu naître une autre théorie, celle de « l'âge héroïque ». On a emprunté cette notion à Giam- battiste Vico en la modernisant : les grandes épopées seraient des documents de sociologie, attestant l'existence, chez presque tous les peuples, d'un âge d'anarchie et de violence, dominé par des chefs militaires, des condottieri, à la gloire desquels on a chanté la louange des héros d'antan2.

Il n'est guère profitable de faire une critique détaillée de l'une ou de l'autre de ces théories. Depuis vingt-quatre ans, M. Georges Dumézil, professeur de civilisation indo-européenne au Collège de France, a ouvert une nouvelle voie aux

1) Du mylhe au roman. La saga de Hadingus (Saxo Grammalicus, I, V-VIII) et autres essais, par Georges Dumézil, coll. « Hier », Paris, Presses Universitaires de France, 1970 ; Georges Dumézil, Mylhe et épopée, II : Types épiques indoeuropéens : un héros, un sorcier, un roi, Paris, N.R.F., Gallimard, 1971 ; Georges Dumézil, Mylhe et épopée, III : Histoires romaines, Paris, N.H.F., Gallimard, 1973. 2) Henry M. (Ihadwick, The Heroic Age, 1912, suivi par les trois grands volumes, The Growth of Literature, 1932-1940. Son premier élève fut N. K. Sidhanta avec The Heroic Age of India, 1930. Depuis, Vâge héroïque est devenu une mode contagieuse, pour ne pas dire ridicule. Il y a eu un « Sumerian Heroic Age » 3000-2900 av. J.-Ch. selon Samuel Kramer, American Journal of Archaeology, 1948, p. 158. Citons encore G. Turville-Petre, The Heroic Age of Scandinavia, 1951 ; К. Kailasapathy, Tamil Heroic Poetry, Oxford, 1968.

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