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Le problème confessionnel en Allemagne

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Chronique

Le problème confessionnel en Allemagne.

Des voix s'élèvent outre-Rhin, dans le camp catholique et dans le camp protestant, pour prêcher l'union confessionelle. Ce mouve¬ ment n'est pas nouveau. Il avait déjà, à la veille de la guerre, une certaine intensité, et l'on n'a pas oublié la brochure publiée par A. Harnack sur ce sujet. La guerre a favorisé ces tentatives de rap¬ prochement. C'était «l'union sacrée » indispensable, dans le domaine religieux comme partout ailleurs. Et c'était aussi une comparaison cons¬ tante, toute artificielle, avec l'époque de 1814 et le renouveau confessionnel qui l'a caractérisée.

Dans la Christliche Welt du 19 mai dernier, H. Mulert, à la, fin d'une longue étude sur les conséquences de la guerre mondiale au point de vue politique ecclésiastique, nous parle des rapports entre protes¬ tantisme et catholicisme en Allemagne. La défaite et la révolution, dit-il, ont eu des résultats inattendus. On s'imaginait depuis longtemps que la victoire espérée agrandirait l'Allemagne au profit du catholicisme, Or, l'Allemagne vaincue a, au contraire, perdu des territoires, et des territoires en majeure partie catholiques. Avant la guerre: 40 millions de protestants, 24 millions de catholiques. Après la guerre: 39 millions de protestants, 20 millions de catholiques. Si, par hasard, l'Autriche alle¬ mande était rattachée au Reich, la population catholique y gagnerait et serait plus nombreuse qu'en 1914.

Soutenu par les dynasties, le catholicisme politique faisait de grands progrès, à la veille de la guerre, dans le Sud de l'Allemagne. Or, la révolution a arrêté ce mouvement. Les dynasties ont disparu et, dans les «Landtage », la gauche prédomine. La disparition de la dynastie impériale n'a pas fait moins de tort au protestantisme. Il n'est pas forte¬ ment représenté au Reichstag ou dans le Landtag de Prusse. Au Reichs¬ tag: 175 députés protestants (évangéliques), 105 catholiques et 133 sans confession. On pourrait même dire qu'il y a trois confessions en Alle¬ magne: le protestantisme, le catholicisme et la libre-pensée socialiste.

Le Centre a perdu une partie de sa puissance parlementaire. La puissance du Centre venait de ce fait qu'il pouvait, quand il le voulait, s'allier avec la droite. Or, la droite est sortie très affaiblie de la guerre. De plus, elle est divisée est comprend deux partis: le Parti populaire (ancienne aile droite des Nationaux-libéraux) et les Nationaux-allemands (anciens conservateurs). Le centre pourrait, sans doute, au Landtag de Prusse par exemple, former une majorité avec les deux partis de droite. Mais de graves difficultés s'opposent à son alliance avec le Parti populaire

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