Le relief rupestre d’Ivriz

(Suite)

II. Dessins, photographies, moulages

Si désormais l’on doit ne plus attribuer à Jean Otter la découverte du relief rupestre d’Ivriz, on peut s’étonner que William Hamilton ne l’ait pas visité quand, un siècle plus tard, au mois d’août 1837, il passa à Eregli. Lui qui s’intéressait parti¬ culièrement aux antiquités, comme à la géologie, il ne fait pas mention d’Ivriz dans ses Researches ; les gens de la région n’auront pas attiré son attention sur ce monument.

1° Le premier Européen qui se soit rendu à Ivriz, c’est donc, semble-t-il, von Fischer, l’un des trois officiers de l’état-major allemand engagés dans la guerre des Turcs contre les Kurdes et contre les Égyptiens, en 1838. Au cours d’une reconnaissance géographique de la région comprise entre Ere gli, Nigde et les Portes Cilieiennes, dont il publiera la carte en 1845, à Berlin, Fischer fait un croquis des deux personnages sculptés sur le roc à Ivriz, et de la légende A, placée auprès de la plus grande des deux figures ; il néglige la légende B qui est près de la seconde image, et la légende C, au pied du rocher, cette dernière souvent cachée par les eaux du bief. Ce croquis est publié par Kiepert à la planche III, dans le tome 18 de Carl Ritter, Die Erdkunde , 2e éd., Berlin, 1858, sous le titre : «Felsenrelief bei Jwris unfern Eregli am Kappadokischen Taurus, gez : v : Major Fischer, 1838 ». L’ensemble des dessins insérés dans les trois planches de ce volume, dont deux sont consacrées à Yazihkaya d’après Texier, porte comme titre général : «Assyrische Monumente in Kleinasien ».

2° Le 9 juin 1875, le rév. E. J. Davis, chapelain à Alexandrie, passant à Ivriz, au cours d’un voyage en Cilicie, Isaurie, Lycao¬ nie et Cappadoce, exécute un dessin beaucoup plus exact, avec les légendes A et B. Il le communique, le 7 décembre suivant, à la Société d’Archéologie biblique et le publie dans la planche qui accompagne un article intitulé Bas Relief and Hamaihile