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La propagande aérienne française en 1914-1918

[article]

Année 1996 202 pp. 67-81
Fait partie d'un numéro thématique : Mélanges
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c/aî des albums renfermant les échantillons de la production du Service de la propagande aérienne. © S.H.A.T.

«...En même temps qu’il [l’ennemi français] lutte contre les armes allemandes, il a entrepris la lutte contre l’âme allemande. Il veut empoisonner notre âme, il croit que les armes allemandes seront émoussées le jour où l’âme allemande aura été rongée par le poison. Nous ne devons pas prendre à la légère ce plan de l’ennemi. Dans cette campagne contre notre moral, l’ennemi emploie différents moyens ; il ne se contente pas de déchaîner sur notre front un feu roulant d’artillerie, il y ajoute un feu roulant de papiers imprimés. Outre des bombes qui tuent le corps, ses aviateurs jettent des tracts destinés à tuer l’esprit. (...) Mais l’ennemi ne se contente pas d’attaquer le moral de notre front, il veut aussi, avant toute chose, empoisonner l’âme des popu¬ lations de l’arrière, il sait quelle source d’énergie l’arrière constitue pour le front. Ses avions et ses ballons ne peuvent pas, il est vrai, porter ces tracts bien loin dans l’intérieur du pays (...) mais l’ennemi espère que maint soldat enverra chez lui le tract arrivé si innocemment par la voie des airs. A la maison, il passera de mains en mains, on le

discutera à la brasserie, dans les familles, dans les ateliers de couture, dans les fabriques, dans la rue. Sans même sans douter, des milliers de personnes absorberont le poison ; des milliers de personnes trouveront plus lourd le fardeau de la guerre et perdront la volonté de vaincre et la confiance dans la victoire »1.

Cette «déclaration à l’armée et au peuple alle¬ mand » du maréchal Hindenburg, reprise par toute la presse allemande du 5 septembre 1918, traduit mieux que n’importe quelle autre démonstration le fléchissement certain du moral allemand à l’automne 1918 tout en reconnaissant l’efficacité de la propagande aérienne française et alliée2. La Première Guerre mondiale ne se réduit en effet pas seulement à une guerre s’ins¬ crivant dans la réalité physique des hommes et des choses, elle est aussi une guerre faisant monter en première ligne la psychologie des combattants et des civils. Car la Grande Guerre est une guerre de propagande sans précédent, faite de discours au ton revanchard ou insidieux et de tracts que les aviateurs et les artilleurs sont

Un des albums renfermant les échantillons de la production du Service de la propagande aérienne. © S.H.A.T
Un des albums renfermant les échantillons de la production du Service de la propagande aérienne. © S.H.A.Tmoremore

(1) «Déclaration à l’armée et au peuple allemand » du maréchal Hindenburg, 5 septembre 1918, traduite sous cette forme dans une note du colonel Toutain sur l’efficacité de la propagande aérienne, G.Q.G., S. R. aux Armées, 12 septembre 1918, S.H.A.A., A 176 et S.H.A.T., 16 N 1570. Une autre traduction de cette déclaration -différente dans sa forme mais identique quant au fond -figure dans le livre de Hansi et E. Tonnelat, A travers les lignes ennemies. Trois années d’offensive contre le moral allemand , Paris, 1922, Payot & Cie, 191 pages + 48 gravures, pp. 177-183.

(2) Nous limiterons notre étude à la propagande aérienne française.

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