I/HABITATION DANS LES PYRENEES AKIEGEOlSES

par Maurice CHATELARD

Nous ne prétendons pas épuiser en quelques pages un sujet aussi varié et aussi complexe que celui de l'habitation dans les Pyrénées Ariégeoises, mais nous croyons qu'une description, même sommaire, des divers types de maisons qu'on y rencontre est de nature à souligner certains caractères géographiques.

Nous envisageons tour à tour la maison du point de vue de son ordonnance interne, de la destination affectée à ses diverses parties, en un mot de sa structure, et ensuite du point de vue de l'aspect extérieur résultant, entre autres conditions, des matériaux employés.

A. Types de maisons d'après leur ordonnance interne

Qui aborde les Pyrénées Ariégeoises, venant des plaines toulousaines, ne peut manquer d'observer que la maison basse fait place, dès l'approche de la montagne, à une maison à étage. La maison de la plaine aquitaine étale en longueur — sur une seule ligne dans les petites métairies, en équerre dans les exploitations plus importantes — ses constructions sans étage, ses hangars à fourrage ouverts, simples toitures posées sur piliers, sa remise, sa cave-cellier au niveau du sol, avec les foudres et le pressoir : tout ici est à la même hauteur, la cave est montée au rez-de- chaussée et le grenier y est descendu; seul le pigeonnier dépasse le niveau commun, de ses deux petites toitures superposées, à un seul versant.

Ce type bien caractéristique d'un pays où le sol meuble est profond, où les fondations solides font défaut, s'observe à l'état pur vers Auterive et vers Muret et dans la plaine toulousaine (aussi bien, d'ailleurs, dans la plaine de Montauban).

Le type s'altère aux approches du haut pays; vers Pamiers