Revue Française de Pédagogie, n° 146, janvier-février-mars 2004, 27-40 27 On attribue depuis dix ans beaucoup d’importance au succès des universités australiennes dans le domaine de l’internationalisation. Les statistiques indiquent depuis 1985 une augmentation impressionnante du nombre d’étudiants étrangers. Outre l’avantage de frais de scolarité relativement peu élevés par rapport à ceux des États-Unis ou du Royaume-Uni, ceci aura sans doute fourni à l’économie australienne une certaine protection contre les pires effets des catastrophes financières asiatiques. Les universités australiennes étaient déjà des sites cosmopolites dans la mesure où, par différence avec le profil du professorat habituel, le personnel académique et administratif possédait souvent des qualifications et une expérience obtenues dans d’autres pays du monde. En outre, le processus d’internationalisation des programmes d’étude est lui-même en pleine expansion. Mais le phénomène complexe et contesté de la globalisation vient jeter une ombre sur ce beau tableau, surtout dans le domaine de la concurrence mondiale, notamment la concurrence des industries de la connaissance. Les universités australiennes ont certes depuis dix ans une présence internationale plus solide (surtout en ce qui concerne l’accueil d’étudiants), mais il y a à cela un coût assez élevé. La montée inexorable des prix de revient exerce une

Going global ?

L’internationalisation des universités australiennes et la crise mondiale

Anthony Welch