Plan

Chargement...
Couverture fascicule

La diplomatie économique

[article]

Fait partie d'un numéro thématique : Les affaires étrangères
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 91

LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE

Henri FROMENT-MEURICE

Ambassadeur de France

Depuis des temps immémoriaux le commerce des marchandises, les conditions de leur circulation, les modalités de leur paiement ont fait l’objet de conventions entre les États. L’art de négocier un traité de commerce et de navigation ne date pas de l’époque moderne. Pas davantage n’a-t-elle inventé, comme armes de la paix ou de la guerre, les sanctions, les blocus et les boycotts. C’est dire que toute diplomatie intègre nécessairement une dimension économique.

Le rôle du quai d’Orsay : conditions et moyens

Mais il n’est pas évident pour tous que cette diplomatie-là doive être exercée par des «diplomates », entendons, puisqu’il s’agit dans cet article de la France, par les «gens du quai d’Orsay ». Du moins n’est-ce pas évident pour d’autres administrations qui se jugent plus qualifiées, notamment «la rue de Rivoli » devenue «le quai de Bercy ». Ce ne l’est pas non plus pour une bonne partie du public et, fort souvent, pour ce qu’il est convenu d’appeler «les hommes d’affaires » qui, pensant que ces choses-là sont matières pour «spécialistes », en estiment dès lors les diplomates peu capables, soit qu’ils manquent de la compétence «technique » nécessaire, soit qu’en vertu d’un tenace préjugé on les tienne indifférents à la chose économique, ne sachant, pour citer un mot de Georges Pompidou, à l’époque durement ressenti, que «passer des petits fours dans les salons ».

Aussi est-ce et sera-ce toujours pour le quai d’Orsay une rude bataille que de s’imposer comme l’un des meneurs de jeu dans l’arène de la diplomatie économique et, j’ose ajouter, financière internationale. Pour ne pas se laisser marginaliser par ces grands «monstres froids » que sont la direction du trésor ou la direction des relations économiques extérieures (DREE), pour se faire respecter dans les négociations, pour habituer industriels ou banquiers à vous considérer comme un «interlocuteur vala¬ ble », tant à Paris que dans les ambassades, il faut qu’au ministère des affaires étrangères soient réunies au moins quatre conditions.

Revue française d’administration publique n° 69, janvier-mars 1994, pp. 91-96

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw