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Quai, Élysée, Matignon - Les centres de décision en matière de politique étrangère

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Fait partie d'un numéro thématique : Les affaires étrangères
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QUAI, ELYSEE, MATIGNON Les centres de décision en matière de politique étrangère

Claire TREAN

Journaliste au «Monde »

1993 — La cohabitation harmonieuse

Samedi 11 décembre 1993, au Palais des congrès à Bruxelles : François Mitter¬ rand, Édouard Balladur et Alain Juppé donnent une conférence de presse conjointe à l’issue d’un Conseil européen. En huit mois, depuis la formation du gouvernement Balladur, cette image s’est banalisée. Elle ne va pourtant pas de soi. En leur temps, Jacques Chirac, et Jean-Bernard Raimond encore moins, n’étaient pas toujours conviés à encadrer ainsi le Président de la République à la tribune en ce genre de circonstan¬ ces, ou devaient le plus souvent s’y contenter d’un rôle de figuration muette. Or l’une des premières questions que pose le partage des prérogatives en politique étrangère est précisément celle-ci : qui parle? qui est «la voix de la France » et assume en public la responsabilité de son action extérieure? Dans ce domaine de la communication pas plus que dans celui de la prise de décision, le partage des rôles ne découle des attributions définies pour chacun dans la Constitution. Il dépend largement des équili¬ bres politiques internes ainsi que de la personnalité des trois principaux acteurs, surtout, évidemment, en période de cohabitation.

Autre cohabitation, autres mœurs : les institutions, cette fois, fonctionnent harmo¬ nieusement et on entend montrer ostensiblement en haut lieu que les différentes autorités de l’État mènent de concert la politique extérieure. Lorsqu’il se retrouve ainsi face à la presse en compagnie du chef du gouvernement et du ministre des affaires étrangères, à la fin des sommets bilatéraux ou européens, le Président de la République ne déteste pas faire quelques mots d’esprit sur ce thème de la cohabitation, en cherchant la connivence de ses deux compères. Édouard Balladur reste générale¬ ment de marbre tandis qu’Alain Juppé esquisse un sourire conciliant.

A Bruxelles donc, François Mitterrand, «prééminence » oblige, commence par dresser à grands traits le bilan du sommet européen. C’est avec un grand naturel qu’il propose ensuite aux journalistes de poser des questions à l’interlocuteur de leur choix. Et c’est avec grand naturel aussi que, comme d’habitude, il commence par répondre

Revue française d’administration publique n° 69, janvier-mars 1994, pp. 43-48

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