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Heteroligus meles billberg (Col., Scarabaeidae), un bon matériel d’étude de l’équateur biologique

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HETEROLIGUS MELES BILLBERG (COL., SCARABAEIDAE) : UN BON MATERIEL D’ETUDE DE L’EQUATEUR BIOLOGIQUE

Y. Gillon et C. Ducatillion Laboratoire ECOTROP, C.N.R.S.

Peu d’espèces sont naturellement distribuées dans les deux hémisphères, et celles qui le sont forment le plus souvent des populations disjointes par la présence de la forêt sempervirente équatoriale. Elles présentent alors, comme les saisons, des cycles décalés de 6 mois (Moreau, 1966). Inversement, les espèces cantonnées dans la forêt sempervirente, où le climat fait alterner dans l’année deux saisons sèches et deux saisons des pluies, peuvent développer un même type de cycle de part et d’autre de l’équateur.

Une problème se pose donc lorsque des populations boréales et australes arrivent en contact dans la zone équatoriale. C’est le cas par exemple chez le Chiroptère Hipposideros caffer dont Brosset (1968) a montré que les popula¬ tions gabonaises présentent des cycles décalés de 6 mois d’une grotte à l’autre. Il n’y a donc pas là mélange de populations.

Les données fragmentaires recueillies dans la région de Makokou, Gabon, sur Heteroligus meles, un Scarabeide ravageur des ignames, font penser que l’on dispose là d’un autre bon matériel d’étude des phénomènes induits à l’Equateur Biologique par la confrontation des populations des deux hémi¬ sphères. La distribution de H. meles s’étend en effet du Sénégal à la Rhodésie (Endrôdi, 1976). De plus, H. meles est un des rares insectes que l’on connaisse aussi bien des zones de savane que de forêt : ce qui ne veut pas dire qu’il n’ait pas d’exigences particulières. Son cycle en Afrique de l’Ouest est le suivant (Taylor, 1964; Remillet, 1973) :

— Œufs pondus en saison sèche (vers janvier) dans des terrains à forte teneur en eau (sur les rives de fleuves, ou d’étendues d’eau, en décrue).

— Développement larvaire en trois stades en consommant des racines. Nymphose vers avril.

— Vols d’alimentation (individu légers) vers les champs d’ignames en avril-mai, en début de saison des pluies.

— Alimentation imaginale, quiescence estivale (vers août), puis reprise de l’alimentation imaginale jusqu’au départ (novembre-décembre) après accou¬ plement.

— Vol de reproduction vers les aires de ponte (individus lourds).

* Adresse : Muséum National d’Histoire Naturelle, 4, avenue du Petit-Château -F 91800 Brunoy.

Rev. Ecol. (Terre Vie), vol. 39, 1984

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