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La nidification des flamants en 1959

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LA NIDIFICATION DES FLAMANTS EN 1959

par Luc Hoffmann

Malgré l’échec de l’année 1958 les Flamants revin¬ rent s’installer sur l’îlot de l’étang Z en 1959.

Fin mars et début avril ils commencèrent à se ras¬ sembler dans l’étang Z et à faire en fin de matinée leur pariade par groupes au voisinage de l’îlot. Le 14 avril, une grande partie de l’îlot était occupée et la plupart des flamants construisaient ; d’autres semblaient déjà cou¬ ver. Un violent vent du Sud-est détruisit, le 29 avril, une centaine de nids au bord sud de l’îlot. En mai, tous les nids de l’îlot principal étaient occupés et plusieurs petits îlots voisins étaient également couverts de nids. Il y avait alors 3.645 nids occupés, ainsi que devait le démontrer ultérieurement un dénombrement complet effectué le 14 juillet, après le départ des poussins. Les premières éclosions eurent lieu autour du 15 mai, mais vers la fin de ce mois et au début de juin, la colonie subit de grosses pertes et, au 16 juin, seuls quelque 600 à 700 poussins, tous parmi les premiers éclos, survé¬ curent. Il est difficile d’expliquer l’ensemble de ces pertes qui sont probablement dues à plusieurs facteurs, mais il ne peut y avoir aucun doute sur la resonsabilité par¬ tielle des Goélands argentés. Nous avons évalué le nom¬ bre de poussins capturés par les Goélands dans la colonie à environ un millier il y a 2 ans et ce chiffre ne peut avoir qu’augmenté depuis, car l’augmentation des effec¬ tifs de Goélands continue à un rythme accéléré. La nui¬ sibilité des oiseaux ne se manifeste pas seulement par le fait qu’ils tuent des poussins, mais aussi parce qu’ils maintiennent constamment la crèche en état d’alerte. J’ai, en effet, vu plusieurs fois l’ensemble des poussins par¬ courir l’étang dans tous les sens, sans répit, sous les «piqués » ininterrompus de quelques Goélands. Ces pré¬ dateurs tuent aussi assez souvent des jeunes qui ont très largement dépassé leur propre taille. Ils se jettent alors «en piqué » sur la crèche des poussins âgés d’un mois et demi à peu près, saississent un petit flamant à la nuque

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