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Les Chats nus dans le folklore du Gard.

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VARIETES

LES CHATS NUS

DANS LE FOLKLORE DU GARD

Les Chats nus ne pouvaient manquer d’attirer l’attention des populations ter¬ riennes, chez lesquelles le Chat normal

vit en commensal dans toute habitation rurale. Car depuis des siècles, les paysans ont reconnu l’utilité inégalable de ce Fé¬ lin comme auxiliaire dans la lutte contre les petits Rongeurs.

Il y a de nombreuses années, j’ai pu observer un Chat né de l’une des

Chattes élevées dans ma famille, qui se présenta entièrement dépourvu de poils. L’opinion du vulgaire était que la mère pendant sa grossesse et l’al¬ laitement avait mangé des ..... Lézards.

Ce régime avait provoqué l’épilation complète du petit.

Dans les fermes méridionales, les Chats jouissent d’une indépendance qui va bien à leur caractère. On les chasse plutôt qu’on ne les accueille autour du foyer, où leur tempérament frileux les attire peut-être un peu trop, et où ils sont susceptibles de contracter des habitudes de paresse.

Les portes de toutes les dépendances sont percées de chattiéres, qui leur laissent accès libre à toute heure. On admet, qu’en dehors des moments con¬ sacrés aux repas, où on leur distribue la pâtée, leur rôle est de hanter les greniers, fenils, étables et écuries, à la recherche des Rongeurs.

L’animal objet de cette note, arriva un beau matin tout grandelet, sevré déjà, conduit par la mère, qui par des miaulements câlins tâchait de l’ache¬ miner vers la cuisine où la gent féline recevait sa pitance. Il était horrible à voir et surtout étrange. Sa mère, une grosse Chatte à fourrure noire et blanche, avait un caractère farouche et bizarre ; elle était âgée de trois ou

quatre ans ; ou ignorait même son sexe, car elle s’était toujours rebellée quand on avait voulu la saisir. Ce petit, né nu, fut l’unique rejeton qu’on lui connut sa vie durant. Elle était la fille de l’une de nos Chattes, et de père plus ou moins proche : parent, allié, ou voisin, tous bien fourrés. Son indé¬ pendance la poussait à vivre un peu «en sauvage », passant la plus grande partie de ses journées à l’alTùt des Moi¬ neaux, fort nombreux dans la cour et sur la grande aire à battre les gerbes. Vivant de chasse beaucoup plus que des reliefs de la table où elle paraissait peu.

Le jeune Chat vécut cinq à six mois ; il était en tout pareil aux photogra¬ phies publiées par La Terre et la Vie , dans son numéro de février 1933. Son ca¬ ractère était moins hargneux que celui de la mère, mais son contact parais¬ sait répugnant ; on voulait soupçonner chez lui une maladie.

Après cette mise-bas — révélatrice de son sexe — la Chatte devint plus sociable ; elle exprima par la suite un grand attachement pour ma mère ; elle l’accompagnait dans le verger un peu éloigné de la maison d’habitation, preuve d’aiïection dont les Chats ne sont pas toujours prodigues. Sa docilité était exem¬ plaire, se roulant aux pieds de sa mai-tresse en signe de contentement.

A cause de ses allures masculines, pendant la première partie de sa vie, on lui avait donné le nom de : le Noir. Elle fut rebaptisée : Dobachie. en souvenir d’un vague héros de roman populaire entièrement dévoué h sa pa¬ tronne.

La question des Chats nus gagne¬ ra peu par mes quelques lignes. Les exemples, de ces «phénomènes » sont assez rares, et les croyances populaires

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