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Commerce et société en Armorique romaine

[article]

Année 1992 94-1-2 pp. 23-40
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COMMERCES ET SOCIÉTÉ EN ARMORIQUE ROMAINE

Patrick GALLIOU*

Depuis que la remontée du niveau marin, vers le milieu du huitième millénaire avant notre ère (Jacobi, 1976 ; Devoy, 1982), a ennoyé de vastes zones jusqu'alors émergées et isolé les Iles Britanniques du continent européen, les communautés installées sur les rives maritimes de l'Europe du Nord ont été contraintes d'utiliser des navires pour procéder à leurs échanges ou se lancer à la conquête de nouvelles terres. Divers documents archéologiques, tels les haches polies de provenance française découvertes en Grande-Bretagne (Cummins et Clough, 1988, cartes 1 et 10), témoignent des premières traversées de la Manche, datables du Néolithique. Ces échanges, qui ne constituaient en aucun cas un véritable commerce, au sens que nous donnons aujourd'hui à ce terme, s'intensifièrent à l'Age du Bronze comme en témoigne la diffusion de certains types d'armes et d'outils dans toute l'Europe du Nord-Ouest (Briard, 1965). On attribue d'ordinaire cet accroissement à la présence, dans la péninsule armoricaine et le Sud des Iles Britanniques, d'importants gisements d'étain, métal nécessaire à l'élaboration du bronze. En dépit de l'intérêt que pouvaient représenter ces gîtes métallifères pour les peuples de la Méditerranée, il ne paraît pas que les expéditions lancées par les Carthaginois dans la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C.1, puis par les Massaliotes vers 325 av. J.-C.2 dans les eaux de l'Atlantique et de la Manche aient donné naissance à un commerce maritime de quelque envergure, bien que les rares objets « importés » dans l'Ouest de la Gaule à l'Age du Fer témoignent d'échanges sporadiques entre le bassin méditerranéen et les pays du Nord-Ouest (Galliou, 1990 A). Ces objets pouvaient, entre autres routes, transiter par Γ« isthme gaulois » si l'on en croit le témoignage de Polybe, repris par Strabon3.

Les objets d'origine méditerranéenne « importés dans la péninsule armoricaine entre le Ve et le IIe siècles av. J.-C. sont ainsi particulièrement rares4, de même, d'ailleurs que ceux provenant des communautés laténiennes extra-armoricaines5. On ajoutera que la présence de ces divers

* Maître de conférences à l'Université de Bretagne Occidentale. Centre de recherche bretonne et celtique (UA 374 du CNRS).

1. Le voyage d'Himilcon ne nous est guère connu que par quelques vers (v. 94-116) de L'Ora Marítima, composé au IVe siècle ap. J.-C. par le poète latin Rufus Avienus.

2. On ne connaît de l'expédition de Pythéas que le récit fort critique qu'en donne Strabon, Géographie, I, 3-5 en particulier. Dans l'ample littérature consacrée à ces voyages, on retiendra : Hawkes, 1977 ; Murphy, 1977 ; Cunliffe, 1982 ; Cunliffe, 1988, A et B.

3. Géographie, IV, 2,1.

4. Anse d'œnochoé à Tronoën en Saint-Jean-Trolimon (F.).

5. Casque de Tronoën, poignard de Kemavest en Quiberon, M., agrafe de ceinturon de Rennes, cf. Galliou, 1990, p. 48.

REA, 94, 1992, η°· 1-2, p. 23 à 40.

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