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L'éloge de la biologie chez Aristote

[article]

Année 1959 61-1-2 pp. 57-64
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L'ÉLOGE DE LA BIOLOGIE CHEZ ARISTOTE1

Je voudrais, à la suite de Jaeger, de Nuyens et de Ross, rappeler l'attention sur une page d'Aristote, où l'on a voulu voir un témoignage de son orientation intellectuelle à une époque déterminée de sa carrière. Cette page se trouve dans le De partions animalium, au chapitre ν du livre I, qui sert d'introduction à l'ouvrage, et peut-être à la série entière des écrits biologiques. Or Jaeger, n'ayant pas pris garde aux conclusions obtenues par D'Arcy Thompson2, qui dès 1911 avait montré par l'étude des noms de lieux cités dans Y Historia animalium que les observations d'Aristote en ce domaine remontaient à l'époque de son séjour en Asie Mineure, soutenait, dans son Aristoteles (1923), que les travaux d'histoire naturelle appartenaient à la dernière période de la carrière du philosophe, revenu à Athènes, et qui, dans le rôle de chef d'école et de directeur de recherches, tournait son activité et celle de ses collaborateurs vers des investigations concrètes et des enquêtes méthodiques dans les domaines de la biologie, de la sociologie et de l'histoire. Dans ce prologue du De partibus animalium, où l'observation des êtres qui nous entourent, plantes et animaux, est opposée à la contemplation des objets célestes, où la connaissance des êtres vivants, plus accessible, plus assurée et plus étendue que celle des astres, se voit attribuer la prééminence scientifique (τήν της επιστήμης ύπεροχήν8), Jaeger découvre la marque de l'orientation finale de la pensée aristotélicienne vers les sciences positives, tandis que l'intérêt pour la spéculation métaphysique passe à l'arrière-plan *.

Cette appréciation de Jaeger a été contestée par Nuyens et Ross, qui, l'un et l'autre, traduisent après lui cette page d'Aristote,

1. Communication présentée au Congrès de l'Association Guillaume Budé, à Lyon, le 11 septembre 1958.

2. The Works of Aristotle, translated into English, t. IV : Historia animalium, Prefatory Note, p. vu.

3. Aristote, De part, an., I, 645 α 2.

4. W. Jaeger, Aristoteles. Grundlegung einer Geschichte seiner Entwicklung, p. 358- 365.

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