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Scène historique sur un chapiteau du Musée de Beyrouth

[article]

Année 1940 42-1-4 pp. 340-344
Fait partie d'un numéro thématique : Mélanges d'études anciennes offerts à Georges Radet
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SCÈNE HISTORIQUE SUR UN CHAPITEAU DU MUSÉE DE BEYROUTH

Le petit bas-relief que je voudrais tenter d'expliquer ici, en hommage à un savant qui s'est acquis des mérites si particuliers dans l'exégèse des monuments figurés, appartient au musée de Beyrouth. C'est une plaque de marbre blanc à gros grains, en forme de trapèze, haute de 35 cm., large de 40 cm. en haut et de 33 cm. 5 en bas, épaisse de 4 cm. (pi. I). A droite et à gauche, aussi bien qu'en haut et en bas, le marbre est travaillé en vue d'un joint Κ Cette forme est celle d'un chapiteau de parement, qui devait couronner un pilastre. Ainsi s'explique une certaine concavité qui affecte toute la surface de la plaque, mais s'accentue surtout vers le haut et dans la moulu- ration supérieure : celle-ci est, en réalité, l'abaque d'un chapiteau corinthien, soulignée par une torsade de feuillage 2, et encore chargée en son milieu d'un motif qui tient lieu du macaron habituel. Peut-être le rang de godrone, qui termine le morceau vers le bas, est-il un astragale. Quant aux extrémités latérales du chapiteau, elles étaient sculptées sur les plaques de parement adjacentes, et il est difficile d'en conjecturer la forme. — J'ajouterai que le marbre porte cette chaude patine rouge, si caractéristique de tant d'objets qui sortent du sol syrien qu'on ne peut la confondre avec une autre quand une fois on l'a vue 8.

D'après mon enquête, la pièce a été trouvée à Bourdj es-Sleyib, à quelque 20 kilomètres au Nord de Latakié, l'ancienne Laodicée. Ce site, où des ruines ont été signalées à diverses reprises, semble être celui du port de Paseria *.

La scène qui se développe sur le chapiteau a pour centre un autel carré, ceint d'une guirlande, et d'où s'élève la flamme d'un sacrifice. A droite, une déesse verse le contenu d'une patere sur l'autel. Elle

1. Au lit d'attente, une petite mortaise et la trace d'an crampon attestent que ta plaque était agrafée en arrière.

2. Sur le rôle de cet ornement dans certains chapiteaux corinthiens, Ronczewski, Ar- chaeologischer Anzeiger, 1931, p. 70 s.

3. Sur la nature de cette patine, voir Dussaud, Les Arabes en Syrie, p. 26 (d'après Laloy, L'Anthropologie, 1905, p. 669) ; Newell, Seleucid Mint of Antioch, p. 26.

4. Dussaud, Topographie historique de la Syrie, p. 417 s.

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