Couverture collection

Sénèque et Pline l'Ancien

[article]

Année 1936 38-2 pp. 177-181
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 177

SÉNÈQUE ET PLINE L'ANCIEN

Dans le De breuitate uitae, Sénèque raille un érudit qui passe son temps à des recherches oiseuses, telles que de déterminer quel fut parmi les Romains le premier à avoir remporté une victoire navale, promené des éléphants à son triomphe, lâché des lions dans le cirque, ou encore d'établir que Sylla fut le dernier à avoir légitimement agrandi le Pomoerium.

A ce propos, au sujet de l'exclusion de l'Aventin resté en dehors du Pomoerium, le docte personnage donnait le choix entre deux causes : ou la sécession de la plèbe sur le mont ou le fait que les auspices de Rémus avaient été défavorables 1. Consacrant à la même question un chapitre de ses Nuits attiques, Aulu-Gelle écrit que Messala n'assignait au fait qu'une seule cause, à savoir les auspices défavorables de Rémus2.

L'individu dont parle Sénèque admettait donc soit cette cause, soit l'autre, et, d'autre part, il ne suivait pas la doctrine officielle de Claude, selon laquelle tous les conquérants romains pouvaient agrandir le Pomoerium 3, mais une théorie selon laquelle seuls ceux qui avaient fait des conquêtes en Italie pouvaient l'agrandir4.

Cet homme aux idées personnelles n'est pas un être imaginaire ou fictif5. Ce n'est pas davantage un certain Cornelius Valerianus, auteur hypothétique d'un livre sur les choses faites pour la première fois par chaque chef romain. Münzer se prononce pour Cornelius Valerianus, sous prétexte que son livre est une source des livres 8, 10, 14, 15 de Y Histoire naturelle de Pline l'Ancien, où se retrouvent plusieurs des faits indiqués par l'érudit du De breuitate uitae6. Mais il ne faut pas oublier que, dans deux cas au moins, la source de Pline l'Ancien n'est pas Cornelius Valerianus et que le renseigne-

1. Sénèque, De breuitate uitae, XIII, 8.

2. Aulu-Gelle, Nuits attiques, XIII, 14.

3. Tacite, Annales, XII, 23.

4. Sénèque, De breuitate uitae, XIII, 8.

5. C'est l'idée de Rossbach, De Senecae librorum recensione, Breslau, 1887, p. 130, η. 62.

6. Münzer, Beiträge zur Quellenkritik der Naturgeschichte des Plinius, Berlin, 1897, p. 370- 380.

Rev. Et. anc. 12

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw