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Astos

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Année 1929 31-1 pp. 7-12
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ASTOS

Ayant eu récemment à me servir de Γ 'Αθηναίων πολιτεία d'Aris- tote, j'ai eu l'attention attirée par la dernière phrase du chapitre xxvi, rappelant la décision prise par les Athéniens, sur la proposition de Périclès, μή μετέχειν της χολέως δς αν μη έξ άμφοιν άστοιν η γεγονώς (ne participera point à la cité quiconque ne sera pas né de deux αστοί). A ce renseignement donné dans la partie « historique » de l'ouvrage répond celui que l'auteur répète, en termes presque identiques, dans la partie « descriptive » consacrée à -l'état des choses de son temps : μετέχακπν μεν της πολιτείας οί έξ αμφοτέρων γεγονότες άστων (xlii, 1).

On est d'accord pour traduire, dans ces deux passages, αστοί par « citoyens ».

Cette interprétation se réclame d'ailleurs de la Vie de Périclès par Plutarque, lequel explique (c. 37) qu'après la mort de son fils cet homme d'État découragé s'était retiré des affaires. On le rappela ; soil premier soin fut de faire rapporter τον περί των νόθων νόμον, δν αοτος είσενηνόχει πρότερον (la loi sur les bâtards, que lui-même avait introduite dans la législation), afin de ne pas laisser éteindre sa maison. Car, auparavant, il avait des enfants légitimes (γνησίους) ; il avait fait décider μόνους 'Αθηναίους είναι τους εκ δυεΐν 'Αθηναίων γεγονότας. Mais, privé sur le tard de toute descendance, il obtint de pouvoir faire inscrire un bâtard sous son nom.

La question est de savoir si les deux auteurs avaient sous les yeux le texte même de .la loi : en tout cas, ils ne l'auront pas tous deux copié, puisqu'ils n'emploient pas exactement les mêmes mots.

Parlant de la loi à propos de Périclès, Aristote se sert du duel, seule forme usitée pour le nombre deux dans les inscriptions attiques du ve siècle ; l'expression semble donc prise de l'original. Plus loin, il use du pluriel ; c'est qu'à la fin de sa vie ce nombre l'emporte de beaucoup sur le duel, et, cette fois, traitant d'institutions contemporaines, il ne se- base plus sur la loi de Périclès, abrogée, puis remplacée par une autre analogue, sous l'archontat d'Eu-

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