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Le philosophe Aethicus et les Celtes insulaires

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Année 1923 25-2 pp. 144-150
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LE PHILOSOPHE UJIIIIIS ET LES CELTES INSULAIRES

Parmi les cosmographies, en général sèches et dépourvues d'intérêt, que l'Antiquité à son déclin nous a laissées, la Cosmographia* dite d'Aethicus se dislingue par son abondance. Ce n'est pas, d'ailleurs, que cette abondance ne soit due, pour une bonne part, à l'ignorance et à la crédulité de l'auteur, mais on y peut trouver maint détail curieux, et en particulier, la page qui est consacrée aux Celtes insulaires vaut la peine d'être citée.

D'Aethicus lui-même nous savons seulement ce que nous dit l'ouvrage qui nous est parvenu sous son nom. C'était un Istrien (ou un Scythe) érudit qui avait eu des polémiques retentissantes, surtout à propos de cosmogonie, avec les principaux philosophes de son temps. Le texte latin de sa cosmographie, écrite primitivement en grec, est dû, d'après Raban Maur^ et Roger Bacon3, à saint Jérôme, qui serait le Hieronimus presbyter donné comme traducteur dans les manuscrits, et qui nous offre d'ailleurs une analyse critique plutôt qu'une traduction.

L'authenticité a été vivement débattue 4. Tandis que d'Avezac, le premier éditeur dMethicus, l'admet avec quelques restrictions, H. Wultke a soutenu avec ardeur que Aethicus avait existé et avait été traduit par saint Jérôme; C. Pertz a cherché dans l'étude des manuscrits et le relevé de tous les témoignages des écrivains du haut Moyen- Age à fortifier cette thèse, que G.-F. Hertzberg est enclin à accepter. Mais d'autres critiques, Fr. Kunstmann, C. L. Roth, C. F. Haase ont fait valoir contre elle des arguments impressionnants. On trouve dans la Co smog raphia, en un endroit où est cité le nom d'un certain

ι . Il ne faut pas confondre la Cosmographia dont il est question ici avec une cosmographie très résumée, attribuée à tort au même Aethicus et datant du xi' siècle ; cette dernière est sur de nombreux points identique à la cosmographie attribuée à Julius Honorius orator et datant du ve siècle. Teuffel-Schwabe, Geschichte der lateinischen Literatur, S 497.

2. Opera, Migne, Patrologia latina, t. GXII, col. 1579.

3. Opus majas, Londres, 1733, p. 168.

4. Ce débat est très clairement résumé par Berger chez Pauly-Wissowa, Real Encyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, 1893. Les principaux arguments sont discutés chez H. Wuttke, Die Aechtheit des Auszugs aus der Kosmographie des Aithikos, Leipzig, i854. Voir aussi les éditions d'Avezac et de Wuttke, citées ci-après ; Pertz, De cosmographia Elhici libri tres, Berlin, i853.

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