Couverture collection

Le théâtre romain de Lillebonne

[article]

Année 1913 15-4 p. 428
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 428

LE THÉÂTRE ROMAIN DE LILLE BONNE

Dans la partie N.-E. de l'orchestre du théâtre romain de Lillebonne subsistent les substructions d'un édicule, désigné ordinairement sous le nom de balnéaire. M. de Vesly », qui a fouillé en 191 1 le terrain environnant, n'y a découvert aucune trace d'adduction d'eaux : d'où il conclut que l'édicule en question n'aurait pu être tout au plus qu'un abreuvoir, alimenté par un puits voisin encore existant. Mais il juge bien plus vraisemblable d*y reconnaître une loggia à l'usage du gouverneur de la ville, construite à l'époque où le théâtre fut transformé en oppidum pour abriter la population contre les invasions. Cette utilisation guerrière des théâtres et amphilhéâlres a été constatée ailleurs, à Arles, à Nîmes, etc. Et à Lillebonne, elle est mise hors de doute tant par les grosses pierres qui barricadent les entrées du théâtre que par la multitude d'épingles, monnaies, coquillages, ossements d'animaux qui attestent un habitat prolongé. Dans les mêmes fouilles, M. de Vesly a mis au jour une série de bas-reliefs, qui servaient de pierres de fondation à l'édicule. Ces sculptures très mutilées (elles sont remployées ici pour la troisième fois) se partagent en deux groupes : trois représentent des danseurs bacchiques, trois autres des monstres marins à queues de poisson. M. de Vesly les date du 1" siècle après J.-C. et croitqu'elles proviennent d'un temple de Bacchus. Pour ma part, je les rattacherais plutôt à quelque partie de la décoration sculpturale du théâtre. Huit planches photographiques excellentes accompagnent le bref article de M. de Vesly. On remarque surtout un hippocampe, d'une belle allure malgré son état de mutilation.

0. NAVARRE.

1. L. de Vesly, Le théâtre romain de Lillebonne, fouilles de 1911 : étude des bas- reliefs retirés de l'édicule dans l'orchestre (extrait du Bull, de la Soc. norm, d'études historiques, t. XIX, année 191 1), 5 p., Vili pi.