TERRES CUITES MELDOISES
Fig. i
I. Statuette d'Epona
La découverte à Meaux d'une statuette en argile blanche de la déesse Epona vient augmenter le nombre des rares monuments représentant cette mystérieuse divinité (fig. i). On sait qu'il y a quelques années M. R. Peter * réduisait à douze, dont la moitié trouvée en Italie, le nombre des images connues de la déesse Epona. Depuis les remarquables articles de M. Salomon Reinach a dans la Revue archéologique de 1895 et 1898, on n'hésite plus à ajouter à cette liste trop courte la série des statuettes ou des figures en relief, représentant une écuyère'3, trouvées en Gaule, principalement dans la région du centre de la France et dans la région du Rhin.
La statuette que j'ai découverte à Meaux, dans les terrains de la plaine Saint-Faron, qui nous ont déjà fourni le moule à inscription du potier Sacrillos*, deux plaques de terre cuite à relief et un grand nombre de débris d'amphores et de poterie dite samienne, ajoute une étape à l'expansion du culte de la déesse Epona entre le Rhin et l'Auvergne.
1. R. Peter, article Epona dans Röscher, Lexikon der griechischen und rœmitehen Mythologie, 1886. Cf. article Epona de M. Lafaye dans le Dictionnaire de Daremberg et Saglio.
a. Revue archéologique, année i8g5, 1" vol., p. i63, 3og. Cet article est complété par un autre, même revue, année 1898, a* vol., p. 187.
3. M. Salomon Reinach a raison contre MM. Becker, Lindenschmit et Peter, en démontrant que les écuyères gallo-romaines d'Auvergne et de la vallée du Rhin sont bien des «Epona». M. Haug a reproduit les arguments de M. Reinach dans le XGIX* cahier des Bonner Jahrbücher, p. a&i, année 1896, article Epona.
4. Voyez Revue des Études anciennes, année 1900 (janvier-mars, p. 55, et avril-juin,
p. 142).
