REMARQUES SUR LE «PHILÈRE»

3i Α. νοος μίν αιτίας ην ξυγγενής... Cf. 27 B-D. Horn (op. cit., pp. 376 sq.) croit apercevoir entre ces deux passages une contradiction dont il tire argument contre l'authenticité du Philèbe. Socrate, dit-il, range la vie constituée par l'union du plaisir et de la sagesse « dans la catégorie du mixte, et le plaisir dans celle de l'infini. Il suit de là que l'intelligence, en tant que seconde partie constituante de la vie mixte, doit appartenir au genre de la limite. Cela est d'autant plus certain que, comme Socrate le dit expressément (27 D), ...le mixte est le mélange de tous les infinis liés par la limile. La vie mixte doit, par conséquent, contenir l'indéterminé et la limite, et comme, en elle, c'est le plaisir qui est l'indéterminé, il s'ensuit que le χέρας ne peut être que la sagesse. Mais, d'autre part, Socrate place la sagesse et l'intelligence dans la catégorie ¿e la cause » ; de sorte qu'il soutient à la fois que la vie mixte est un mélange de l'infini et de la limite et qu'elle est un mélange de l'infini et de la cause.

. Apelt (Arch. f. Gesch. d. Phü., art. cit., p. 5) remarque, pour réfuter l'argumentation précédente, que le Νους qui fait partie du genre de la cause est proprement l'intelligence du monde, le Νους divin d'Anaxagore, dont il faut bien distinguer la φρονη<πς et l'intelligence en nous. Notre intelligence n'est pas la cause elle-même mais seulement αίτιας ξυγγενής rai τούτου σχεδόν του1 γένους (3 1 A). Il y a, entre elle et l'intelligence divine, le même rapport qu'entre le feu qui fait partie de notre organisme et le feu de l'Univers, qui alimente le premier et lui est supérieur (29 C). Ι/ήίονή est Ι'άπειρον, où la φρόνησις introduit le πέρας (63 Β). De leur mélange résulte le bien comme χετεραομε'νον OU ουσία μικτή και γεγεννημένη. Mais ce mélange a pour cause le Νους, de Zeus c'est-à-dire de

A F B., IV· Série. — Rev. El. ane., II, 1900, 3. 1 2