MISCELLANEA

I. Dédicace archaïque faite à Delphes par un potidéate

En 1888, Lolling trouvait dans une maison de Castri un fragment d'une dédicace archaïque, qu'il se hâtait de communiquer à l'Académie de Berlin1. C'était la partie gauche d'une base de marbre blanc, inscrite sur la face antérieure. La copie de Lolling n'était pas très bonne ; voici sa transcription :

©έρεπες Πυθ[ άνε-]

θεκε τοπέλλ[ονι . . . . . . .]

Δοσιγ[ έπόησε].

Le nom du donateur, tel que Lolling l'avait transcrit, était bien étrange; M. J. Baunack indiqua immédiatement la lecture vraie, ©ευγενές*. Quelques années plus tard, M. Nikitsky la proposait à son tour, et donnait à l'appui un fac-similé de la pierre, plus fidèle que celui de Lolling3. A cette correction, qui n'avait pas le mérite de la priorité, M. Nikitsky joignait une théorie extravagante pour expliquer que la troisième ligne, où il voyait non pas la signature de l'artiste, mais la fin de la phrase dédicatoire, fut gravée en plus grandes lettres que les deux autres.

J'ai eu la chance de rapprocher du fragment trouvé par Lolling un autre morceau, trouvé dans les fouilles de 180/6. L'inscription, malgré cette addition, reste incomplète, mais la restitution est désormais certaine. La largeur actuelle est de