(( LA POLITIQUE » PAR P. P. RUBENS
Dans le quatrième fascicule de son enquête « Les énigmes de l'art », intitulé « L'art savant » (x), comme dans le précédent, « L'héritage antique » (2), M. G. de Tervarent explique quelques peintures de la Renaissance, et des temps ultérieurs, dont les auteurs ont demandé les thèmes aux textes antiques et aux recueils d'allégories, d'emblèmes, à la mode de leur temps. Je voudrais ici ajouter quelques détails à l'interprétation que M. Tervarent a donné de l'une d'elles.
Frédéric van Marselaer (1584-1670), magistrat et jurisconsulte belge, a publié en 1618 un traité sur l'art des Ambassades, « Κηρνκειον sive Legationum insigne ; in duos libros distribu- tum » (3), qu'il a repris en 1626 sous le titre « Legatus libri duo ad Philippum IV Hispaniarum Regem » (4), avec un frontispice dessiné par Théodore van Loon (5), gravé par Cornells Galle (6). En 1638 Ç), P.P.Rubens a dessiné un nouveau frontispice (8) pour une seconde édition du « Legatus » (9) ; il fut gravé en 1656 par Corn. Galle le Fils (10), mais l'ouvrage ne parut qu'en 1666 après la mort de Rubens (u). M. de Tervarent
(1) G. de Tervarent, Les énigmes de l'art, IV, L'art savant, Bruges, éd. De Tempel, s. d.
(2) Les énigmes de l'art, III, L'héritage antique. Paris, 1946 ; cf. ici- même, 1951, 1, 686.
(3) Anvers, G. A. Tongris, 1618, in-8°, avec frontispice gravé.
(4) Anvers, Plantin, 1626, 4°.
(5) « Théod. Vanlonius pinxit », 1585 - avant 1660 ; Thieme-Becker, s. v. Loon, 367.
(6) « Cor. Galle sculpsit », 1576-1650 ; Thieme-Becker, s. v. Galle (Cornells I, Galle), 105.
(7) « v. Marselaer n'obtint de Rubens ce dessin qu'après trois années de sollicitation, » écrit-il. Max Rooses, L'oeuvre de Pierre-Paul Rubens, Anvers, V, 1892, 100.
(8) M. Rooses, V, 98, n° 1287, pi. 372; G. de Tervarent, III, L'héritage antique, 51, 33, fig. 24.
(9) Anvers, Plantin, 1666, fol. ; Rooses, l. c.
(10) Rooses, 100 et n. 1
(11) Ibid., 100. — Autres éditions : Amsterdam, 1644, in-12 ; Weimar (Vinariae), 1663, in-12.
