Revue Archéologique de Narbonnaise, t. 52, 2019 RAN 52 – pp. 207-217 – Sandrine Agusta-Boularot – Antoine Hermary Marin, marchand ou voyageur ? Relecture d’une inscription de Marseille accompagnée d’un relief de bateau (CIL, XII, 402)
L e Musée d’Histoire de Marseille compte parmi ses collections un petit monument inscrit qui
présente, outre un texte dont la lecture, difficile,
a donné lieu à différentes retranscriptions, deux scènes en relief d’un grand intérêt. La préparation du volume du Nouvel Espérandieu consacré à Marseille a été l’occasion d’en reprendre l’étude à frais nouveaux1. Cet article propose de nouvelles interprétations des reliefs et une relecture de l’inscription accompagnée de nouvelles hypothèses2. Ce monument en marbre blanc3 (fig. 1) a été mis au jour derrière
l’église Saint-Thomas de Marseille, en 1614 d’après N.-Cl. Fabri de Peiresc, qui est le premier antiquaire à mentionner cette découverte : Marmoreum fragmentum aedibus privatis post templum D. Thome Massiliae erutum 1614 (BNF, Peiresc, ms. lat.
8958, f. 41 et 43). L’église Saint-Thomas correspondait à l’église
du couvent Saint-Sauveur, qui se dressait sur la place d’abord dénommée Saint-Sauveur, puis Saint-Thomas, avant de prendre, au XVIe s., le nom de place de Lenche qu’elle a conservé jusqu’à aujourd’hui. C’est là en effet que J.-B.-J. Grosson (1773, 155-157, n° 1 et pl. 20,1) vit le bloc, «incrusté sur la façade de la maison
du sieur Paradis, négociant, situé sur la place Lenche, à côté de l’abbaye de Saint-Sauveur, au coin de la rue des Radeaux » 4.
Selon ce même auteur, le bloc fut trouvé sur place, «en creusant
les fondemens de la maison » , précision (dont on ne connaît le
degré de validité) reprise par tous les éditeurs suivants. ◤ Résumé :
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