PERCEPTION DE LA DISTANCE

Je me suis servi, dans mes expériences sur la perception de la distance, de trois espèces d'instruments : d'un téléphone (parfois de deux), comme précédemment, d'un diapason associé à un résonnateur, et d'un sifflet. Je me suis appliqué à éliminer l'influence de l'intensité du son, en la faisant varier irrégulièrement d'une observation à une autre.

itr groupe d'expériences. — Je suis observateur. J'emploie deux téléphones placés à la hauteur des oreilles, dans le plan médian, en avant, l'un à 2 m. de la ligne interaurale et l'autre à 3 m. Je reconnais alors régulièrement lequel est le plus près ou le plus loin. Les sons étant placés ensuite respectivement à 2 m. et 2 m. 50, je ne puis distinguer sûrement leurs positions. La distinction de 2 m. et 3 m. exige d'ailleurs déjà une grande attention, surtout lorsque le son distant de 2 m. apparaît relativement faible.

2" groupe d'expériences. — J'emploie ici un seul téléphone placé, tantôt à 30 cm., tantôt à 70 cm., soit de la ligne interaurale, soit de l'oreille droite.

J'observe avec les deux oreilles libres, avec les deux oreilles aplaties, avec une oreille, la droite, le son étant placé à la hauteur des oreilles et tantôt en avant dans le plan médian, tantôt à droite sur la direction de la ligne interaurale. Dans tous les cas je reconnais que le son est « près » ou « loin ».

3e groupe d'expériences. — J'emploie un seul téléphone, placé sur une règle dans le plan médian, en avant, à la hauteur des oreilles, à 20 cm., 50 cm., 1 m., 2 m. et 3 m. de la ligne interaurale. Je suis observateur et sais à l'avance que le son sera placé par l'expérimentateur à l'une des distances précédentes. Il s'agit pour moi de reconnaître à laquelle de ces distances est placé le son dans chaque observation; l'expéri-