Couverture fascicule

Entretien avec Willy Diméglio

[article]

Personne interrogée :
Année 2006 24 pp. 89-96
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 89

Entretien avec Willy Diméglio

réalisé par Emmanuel Négrier et Éric Savarese

Le vote des « rapatriés » reste relativement mal connu, puisque les travaux d'Emmanuelle Comtat, dont on trouvera une présentation dans cette livraison de Pôle Sud, constituent la première analyse systématique des comportements électoraux des Pieds-Noirs. C'est la raison pour laquelle il est apparu pertinent d'interroger M. Willy Diméglio sur ce sujet. Ancien Conseiller Général de l'Hérault, puis élu député (UDF) à Montpellier en 1986, 1988 et 1993, et aujourd'hui retraité, Willy Diméglio peut être considéré comme un informateur de premier plan. Comme ancien élu, il connaît parfaitement les liens entre élus et électeurs dans une ville qui compte une forte implantation de « rapatriés ». En tant que Pied Noir, il est l'un des témoins d'une histoire qui est toujours considérée comme un enjeu électoral, ce que les interminables débats autour de la loi du 23 février 2005 ' ont récemment montré.

Pendant près de deux heures d'entretien, Willy Diméglio a ainsi pu livrer son analyse des comportements électoraux des Pieds-Noirs. On a rapporté ici une grande partie de notre conversation, qui a été relue et validée par la personne interrogée.

Quelles sont les relations que vous avez eues, dans le cadre de vos fonctions d'élus, avec des PN, militants ou non. . . ?

J'ai toujours été au contact de Pieds-Noirs, je suis un des leurs. Lorsque j'étais Secrétaire du District aux côtés de François Delmas, maire de Montpellier, il y avait une interaction constante entre les Pieds-Noirs, élus dans le conseil municipal, et les présidents d'associations. . . Il rn arrivait aussi de jouer les interfaces. Et puis, du jour au lendemain, je suis devenu élu. Là, je me suis senti un peu plus responsable. Mais les rapports avec les Pieds Noirs étaient déjà établis, et de ce point de vue, cela n'a pas constitué quelque chose de neuf pour moi.

Mais en tant qu'élu, rien n'a changé dans vos relations avec les Pieds-Noirs?

Ma première élection date de 1976, aux élections cantonales. J'ai continué à vivre comme je le faisais auparavant. Je rencontrais des gens dans la rue, je discutais, j'écoutais, j'essayais d'aider. Mes rapports avec les Pieds-Noirs sont restés les mêmes, y compris lorsque j'ai été élu député en 1986. Toutefois, comme député, je me suis senti encore plus responsable parce qu'il y avait quand même des dossiers lourds, à l'échelon national, qu'il fallait faire avancer.

Lesquels?

Essentiellement le dossier des indemnisations. Ça a été le dossier chaud du mandat. Pendant la campagne électorale de 1986, et ce fut le cas à l'occasion de toutes mes campagnes,

PÔLE SUD № 24 • 1/2006 p. 89 à 96

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw