Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Stratégies de survie des fonctionnaires centrafricains «conjonctures»

[article]

Année 1994 53 pp. 117-127
Fait partie d'un numéro thématique : L'homme et la nature en Afrique
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 117

A. MAZIDO ET A. LEROY

Stratégies de survie des fonctionnaires centrafricains «conjonctures »

UNE situation tend à se généraliser en Afrique : face à des difficul¬ tés budgétaires et de trésoreries, l’État ne va pas régler ses four¬ nisseurs, ses salariés, les pensionnés ou autres boursiers aux dates pré¬ vues. Devant des retards grandissants dans le versement de leur traite¬ ment, comment les fonctionnaires vont-ils survivre?

On sait que dans le cadre de la zone franc, l’État ne peut recourir à la «planche à billets * par le biais des avances de la Banque centrale au Trésor. En Afrique centrale par exemple, en vertu de la convention monétaire signée en novembre 1972 à Brazzaville entre les États mem¬ bres, l’article 22 des statuts de la BEAC (Banque) stipule : «Le montant total des avances en compte courant consenties aux Etats membres par la Banque (...) ne peut dépasser 20% des recettes budgétaires ordinaires d’ori¬ gine nationale constatées au cours de l’exercice écoulé ». Et l’article 21 pré¬ cise que la durée de ces découverts ne peut excéder 12 mois et à un taux d’intérêt fixé par le conseil d’administration, en mai 1993 : 7,5 %. Ainsi, lorsque le plafond est atteint, l’État ne peut plus trouver aucune ressource supplémentaire pour faire face à des besoins souvent pressants.

Deux solutions s’offrent alors aux Trésors publics : emprunts ou dons extérieurs et emprunts intérieurs.

C’est cette dernière hypothèse que nous voulons étudier. A priori , l’État en Afrique a une réputation d’emprunteur exécrable et il ne pourra pas compter sur une contribution volontaire des épargnants ou du système bancaire comme c’est le cas dans les pays industrialisés.

Retards de paiement et équilibres économiques

Les formes employées s’apparentent à un emprunt forcé : l’État n’honore pas ses dettes intérieures et en particulier celles qu’il a envers ses employés. Tous sont alors amenés à faire des «avances » au Trésor. Ces avances, contrairement à celles consenties par la Banque centrale sont sans intérêts, leur montant ne comporte pas de plafond et leur durée n’est pas précisée. Seule la pression sociale et politique en limite l’usage. Sur la base des chiffres exposés plus bas, on peut considérer ce «prêt » forcé

117

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw