O. TSHONDA

La petite économie marchande à Kisangani

Dans le cadre du projet CEE-UNIKIS-ULB (1), la FSSAP (Faculté des Sciences sociales, administratives et politiques) de rUniversité de Kisangani a lancé un programme de recherche sur le développement de la «petite économie marchande » dans la ville de Kisangani.

A la base de la démarche engagée, il y a eu la volonté d’élar¬ gir l’approche souvent assez étroitement économique du phénomène de la multiplication dans les villes africaines de petits métiers rele¬ vant du secteur d’activité que l’on peut appeler «informel ». Le caractère multidisciplinaire de la FSSAP a permis cet élargissement.

Dans un premier stade, l’équipe de recherche a procédé sur¬ tout à la réalisation d’études de cas, c’est-à-dire de monographies de petits métiers. La méthodologie retenue est de type principale¬ ment qualitatif (entretiens semi-directifs, recueil d’autobiographies, observations de terrain...). Une nouvelle étape de la recherche a été aujourd’hui entamée, qui doit permettre d’appréhender de manière plus systématique et «contextuelle » le secteur de la petite économie marchande : analyse de filières d’activités ; analyse des relations villes-campagnes mises en jeu dans le développement de petits métiers ; analyse des modalités de financement de ces activi¬ tés... L’optique des chercheurs est de contribuer, ce faisant, à la définition et à la mise en œuvre d’actions visant à améliorer les conditions dans lesquelles fonctionne la petite économie marchande à Kisangani.

Les premiers résultats de la recherche, les réflexions dévelop¬ pées dans le cadre d’un séminaire tenu à Kisangani ont permis d’avancer dans la formulation d’une problématique générale. Car, pour désigner un ensemble d’activités qui ont pour caractéristiques, d’une part, d’être plus ou moins illégales, non légales ou clandes-

56