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Le monopole juridictionnel de l’État et le règlement des affaires de sorcellerie au Cameroun

[article]

Année 1990 40 pp. 60-71
Fait partie d'un numéro thématique : Le Droit et ses pratiques
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C. F FISIY

Le monopole juridictionnel de l'État et le règlement des affaires de sorcellerie au Cameroun

LA plupart des États africains se rendent compte qu’il est nécessaire d’harmoniser les lois et les pratiques juridiques, puis de les appliquer dans le cadre de juridictions d’État si l’on veut aller jusqu’au bout du processus de l’indépendance. Cette vocation centrale de l’État doit se réaliser grâce à la trans¬ formation instrumentale de décisions législatives ; c’est surtout le cas dans les États africains francophones. Par conséquent, il est de bon ton de penser et de faire comme si l’on pouvait imposer l’unité nationale et l’intégration (ce sont là les clichés favoris de la plu¬ part des politiciens africains) «par décret ». Cette conception uni-tariste du monde, et tout particulièrement de la loi, place l’État au centre de toutes les entreprises humaines. Elle vise à imposer une réglementation totale des affaires de la société civile. L’État peut donc chercher à mettre en œuvre, grâce à une idéologie de ce genre, ce que J.-F. Bayart appelle son projet hégémonique (1). Ce projet hégémonique ambitionne de fournir à l’État les moyens d’une emprise tentaculaire sur la société civile.

Dans le domaine de la loi, l’État affirme être la première, sinon la seule source de l’ordre normatif. Certes, des exceptions peuvent être faites quant à certains aspects des lois coutumières, religieuses et locales. La question qui se pose est donc la suivante : est-ce que l’État en Afrique peut se réclamer d’un monopole en ce qui con¬ cerne la mise en ordre normative de la société ? Cette question ne prend toute son importance que si nous resituons chaque État afri¬ cain dans son contexte historique et culturel. Un tel point de vue est d’autant plus pertinent si nous partons du principe que le plu¬ ralisme est caractéristique des sociétés africaines (langues, groupes ethniques, cultures, etc.).

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