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DUMIRAW.
Ponctuation bucolique et liaison syllabique en grec et en latin
Définitions
Toute étude consacrée à la ponctuation (ou coupe, ou césure, ou diérèse) bucolique devrait d'abord poser une définition du phénomène. Car la multiplicité des termes qui servent à le désigner, et qu'on emploie souvent sans distinction, suscite dès l'abord maintes difficultés. En métrique grecque, il est fréquent qu'on entende par diérèse bucolique tout intermot, marqué ou non par une pause de sens, qui sépare les pieds IV et V de l'hexamètre (*) — et cette acception n'est pas inconnue non plus en métrique latine (*) . Inversement, M. Nougaret (*) réserve le nom de ponctuation bucolique à « une ponctuation forte intervenant après le quatrième pied, de sorte que le sens rattache les deux derniers pieds au vers suivant :
Parcite, oues, nimium procedere : non bene ripae Creditor...
(Β. Ill 94-5) »
(1) Ainsi Théa Stifler, Dos Wernickesche Gesetz und die bukolische Dihâ- rese, Philologue LXXIX, 1924, pp. 323-354.
(2) E. Norden, Aeneis Buch VI., Leipzig 1903, p. 416 ; M. Guendel, De Cice- ronis poetae arte, diss. in. Leipzig, 1907, p. 20. De même, W.J.W. Koster {Traité de métrique grecque suivi d'un précis de métrique latine, 2e éd., Leyde 1953, p. 323) note qu'une « diérèse bucolique » renforce la penthémimère peu nette du vers A en. III 549 Cornua uelatarum obuertimus antemnarum.
(3) Traité de métrique latine classique, Paris 1948, p. 40 sq, § 96. Même attitude chez M. J. Perret, Ponctuation bucolique et structure verbale du IV pied, R.E ;L. XXXIV, 1956, p. 146 sqq, qui ne retient pour sa démonstration que les ponctuations syntaxiques fortes (p. 148, n. 1).
