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Les possibilités de l'analyse pollinique en Syrie et au Liban

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Année 1973 1-1 pp. 39-47
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LES POSSIBILITÉS DE L'ANALYSE

POLLINIQUE EN SYRIE ET AU LIBAN

Ariette Leroi-Gourhan

Étant donné la grande richesse du Proche-Orient en industries paléolithiques, le besoin, fondamental, d'une base chronologique climatique s'est fait sentir depuis de nombreuses années. L'étude des faunes a été, dans ce but, la méthode la plus utilisée ; malheureusement, les stations étant presque toutes proches des montagnes, des animaux de milieux écologiques très différents pouvaient être chassés et l'on retrouve ensemble ceux de la steppe, de la forêt et de la plaine marécageuse. Les travaux géologiques ont certainement donné de meilleurs résultats et certaines des remarques formulées par R. Neuville, datant de plus de vingt ans, apparaissent maintenant comme tout à fait justifiées. La reprise actuelle de travaux sédimentologiques dans diverses grottes apporte déjà des éléments forts intéressants (Farrand 1969). La paléogéographie, s'associant maintenant aux autres disciplines est tout particulièrement riche en résultats pour les problèmes concernant les régions lacustres ou littorales.

Jusqu'à ces toutes dernières années, l'utilisation des analyses polliniques n'a jamais vraiment été entreprise dans ces régions, seuls, des échantillons étudiés par F. Florschiitz et B. Polak (Van Liere 1961) ont fourni quelques renseignements botaniques. Les techniques de préparation de l'époque ne permettaient d'ailleurs pas d'effectuer des analyses suffisamment riches. Les méthodes actuelles (Girard 1969) sont considérablement améliorées. Elles se sont diversifiées selon qu'il s'agit d'étudier des terrains secs (remplissages de grottes, terrasses, couches d'un tell) ou des fonds de lacs et des zones marécageuses. D'excellents travaux concernant les milieux humides ont permis récemment d'établir des références pour le Quaternaire supérieur : lac Zeribar

en Iran (Van Zeist 1967), Mer Morte (Rossignol 1969), lacs Kinneret et Hula (Horowitz 1971) en Israël, mais c'est l'important travail sur la vallée du Ghab en Syrie qui, pour la première fois, offre une séquence se déroulant sur la majeure partie du dernier Glaciaire (Nikle- wski, Van Zeist 1970). Cette étude, appuyée sur des datations au 14 C. donne une chronologie botanique fondamentale du nord -ouest syrien. Le Ghab est une zone marécageuse et son analyse reflète une flore régionale ; en effet, les marais de la vallée sont l'aboutissement de différents systèmes de ruissellement, drainant par conséquent un périmètre assez large. Par ailleurs, la chute pollinique sur l'eau aboutit à une concentration et à l'augmentation des proportions de pollens transportés par l'air : les fluctuations botaniques doivent être moins marquées que dans une analyse terrestre, image d'une flore beaucoup plus locale.

L'étude d'anciens lacs maintenant asséchés, dont les rives ont souvent été fréquentées par les hommes préhistoriques, sera sans doute un jour particulièrement utile à l'établissement de la chronologie. Il est très dommage par exemple qu'aucune analyse pollinique n'ait encore accompagné les travaux de R. Huckriede sur la station lacustre de El Jafr en Jordanie (R.H. 1968). Les industries paléolithiques et les renseignements géologiques se seraient sans doute mieux intégrés dans le cadre wurmien. L'analyse en cours dans notre laboratoire, portant sur les 5 mètres de sédiments de Sahl Aadra, à 25 km E.N.E. de Damas, montre déjà ce que l'on peut tirer de ce type de station. Des craies et argiles lacustres alternent avec des horizons terrestres ; l'analyse pollinique met en évidence ces différentes phases, mais elle détecte également des fluctuations très sensibles du climat, que nous

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