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Les hommes et l'espace insulaire

[article]

Année 1990 145 pp. 15-19
Fait partie d'un numéro thématique : Iles et sociétés insulaires
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Norois, 1990, Poitiers, t. 37, n° 145, p. 15-19

LES HOMMES ET L'ESPACE INSULAIRE (RAPPORT SUR LE DEUXIÈME THÈME)

Jean-Marie BECET* et Guy MAINET**

* Faculté de Droit ** Faculté des Lettres

Université de Bretagne Occidentale Université de Bretagne Occidentale 29000 Brest 29000 Brest

Toutes les îles actuellement sont affectées ou menacées par des ruptures (révolution des transports, industrialisation, évolution accélérée du monde moderne) qui brisent les cloisonnements et bouleversent les anciennes conditions économiques et sociales. Il suffit d'évoquer l'impact provoqué depuis ces dernières décennies par l'extraordinaire développement du tourisme.

La grande mutation actuelle, cette crise des îles, nous oblige à réfléchir à la fois sur les traits de permanence et sur la diversité du devenir des pays insulaires. On ne peut plus faire l'impasse sur les espaces insulaires, on doit délibérément formuler des termes concrets de prospective et de coopération.

Pour les pays insulaires, nous proposons quatre types d'enjeux.

I. — Les enjeux écologiques

Ils sont évidents. Les conditions de vie insulaires sont variées selon les zones climatiques et les milieux naturels. On a vu (communication de M. Lesourd sur la République du Cap- Vert) les paysages écorchés de cet archipel africain. L'homme s'accroche à la terre. Il s'efface pour ne pas empiéter sur le domaine arable ; pour sa survie, il a mis en place un système très poussé d'occupation du sol allant jusqu'à l'utilisation des versants les plus abrupts. Tout ce système mis en place au cours des temps est fragile : dès que les effets de l'émigration abaissent la pression des hommes sur place, les dégradations, souvent définitives, s'engouffrent.

Dans d'autres situations, l'érosion littorale, la deforestation ou le déboisement sont autant de menaces ou de sanctions quand on a oublié combien le milieu insulaire pouvait être fragile. Il suffit de se souvenir des phénomènes sismiques, éruptifs, cycloniques frappant plus souvent qu'à leur tour les îles tropicales.

Or, dans une petite He, tout phénomène catastrophique devient irréversible puisqu'il risque de concerner l'intégralité de son espace immédiatement ; une récolte perdue, c'est l'économie de l'île atteinte pour des années et faute d"uâ volume suffisant, tout investissement réparateur y est prohibitif.

Nous faisons donc une proposition, sur la nécessité de favoriser la prise de conscience, — par les gouvernements et les populations insulaires — , de la nature fragile des écosystèmes insulaires, ceci afin de rendre moins lourds les préjudices naturels (en matière de protection des littoraux, mais aussi des espaces marins — devenus si importants dans la période actuelle).

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