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Les dolmens de la région de Rochefort. Nature et origine des matériaux

[note critique]

Année 1963 38 pp. 175-178
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NOTES ET COMPTES RENDUS 175

C. Gabet. — Les dolmens de la région de Rochefort. Nature et origine des matériaux *.

Cette communication est tirée d'une étude en cours d'élaboration sur les dolmens de la région de Rochefort.

Les monuments mégalithiques sont remarquablement denses en bordure du littoral d'Aunis et Saintonge. Dans des études antérieures nous avons examiné les différents problèmes que posent la répartition et la situation des dolmens, tant du point de vue géographie humaine que du point de vue géographie physique.

Aujourd'hui nous nous proposons de déterminer la nature et de rechercher l'origine des pierres employées dans la construction de certains de ces dolmens.

Il est douteux que les peuples mégalithiques aient exploité des carrières pour extraire les matériaux nécessaires à l'édification des dolmens. Il semble plus probable que les blocs erratiques ou les surplombs de falaises ont été utilisés suivant les ressources naturelles de chaque région.

Dans la plupart des cas les matériaux ont été prélevés à faible distance du point d'érection des monuments. Toutefois, à la lisière des régions appartenant à des formations géologiques différentes, on a été amené à constater que les pierres étaient parfois transportées de fort loin.

Prenant des exemples dans des régions proches nous voyons Dechelette (1) indiquer que la table du dolmen de La Perrotte (Charente) pesant 40 toones avait dû subir un déplacement de 40 kilomètres et celle du dolmen de Moulins (Indre) un transport de 35 kilomètres. Dechelette ajoute «... à moins qu'il ne s'agisse de blocs erratiques ». Mais il est d'autres exemples où le doute n'est plus permis : nous citerons, le plus beau, le plus vaste ensemble mégalithique, celui de Stonehenge : certains éléments n'ont pu être extraits que d'une région distante de plus de 200 kilomètres.

Dans la région de Rochefort, les matériaux "utilisés sont essentiellement calcaires, avec ces exceptions qui confirment les bonnes règles : l'affutoire d'Ors et le dolmen de Berthegille qui sont en grès fin et dur, et le polissoir de Grezac et le dolmen de Chaillevette qui sont en poudingue très grossier :

Les surplombs de falaises constituaient des gisements naturels de matériaux. Ces falaises se rencontrent aux flancs des vallées comme celles de l'Arnoult, du Bouil Bleu, etc.. mais c'est au sud de Rochefort, entre Soubise et Martrou, que se trouvaient les gisements les plus denses et les plus propices aux flancs de petites vallées qui se sont formées dans des failles de l'anticlinal de Saintonge. Elles sont situées aux lieux dits « Le Four du Diable » et 1' « Orange ».

« Le Four du Diable », intensément exploité depuis plusieurs décennies comme carrière, ne permet plus que de fragmentaires observations.

L'Orange par contre présente des fronts de falaise étendus avec surplombs en place ou effondrés. On peut s'y livrer à d'intéressantes observations d'une part, sur les formes et dimensions des dalles effondrées, d'autre" part sur la morphogénèse de ces surplombs.

La formation des surplombs s'explique aisément : une coupe de la falaise montre que sous une mines couche de terre arable se trouve un banc d'An- goumien très dur, fossilifère, d'une épaisseur de 0,80 à 1 m, 20 environ. En dessous, se place un calcaire tendre et par surcroît gélif qui subit intensément les érosions dues aux eaux pluviables, au gel, etc.. Dans ces conditions, le banc supérieur se trouve, au bout d'un temps plus ou moins long, en sur-

* Communication présentée au Congrès des Sociétés Savantes du Centre-Ouest (Chauvigny, 29-30 avril, 1" mai 1961).

(1) Dechelette. Manuel d'archéologie préhistorique, t. I, p. 387.

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