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Table ronde. La télévision a-t-elle normalisé le rugby ?

[article]

Année 2004 11 pp. 85-95
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dossier médiamorphoses 85

D iscipline d’initiés jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, le rugby est devenu en France, à partir des années 60, un sport national. La télévision et le Tournoi des Cinq Nations ont joué à cet égard un rôle essentiel. En mettant en images les particularismes nationaux incarnés par des styles de jeu différents, ce média a fait de ces rencontres internationales le rendez-vous incontournable d’un public hexagonal élargi. À la fin de la dernière décennie du XXe siècle, le rugby a vécu à nouveau des transformations considérables qui sont imputables, là encore pour une part non négligeable, à la télévision. L’arrivée sur le marché de l’audience de nouveaux opérateurs a contribué en effet, d’abord dans l’hémisphère sud puis en Europe, à accélérer le processus de mondialisation des audiences. Ainsi que celui, devenu alors inévitable, de professionnalisation des acteurs. Les incidences sont spectaculaires. D’abord au niveau des compétitions qui ont été profondément reconfigurées (internationalisation, réduction du nombre de clubs) pour en intensifier les enjeux. Puis sur le plan des règles et des formes de jeu qui ont été redéfinies pour répondre notamment aux exigences des spectacles télévisuels. Enfin sur la vedettarisation de certains joueurs aux attributs médiatiques qui valent à ces élus une notoriété personnelle freinée jusque-là dans un sport aux vertus collectives résolument affirmées. C’est pour mettre en perspective, et en discussion, cette mutation, déstabilisatrice pour une large part du public traditionnel, que nous avons convié diverses personnalités des mondes du rugby et du journalisme spécialisé. Jacques Verdier est le premier de ces intervenants. Rédacteur en chef du Midi Olympique, hebdomadaire de référence de cette discipline, il nous permet de mesurer, à travers un texte à la subjectivité assumée, l’étendue des mutations vécues par les pratiquants et les amateurs de ce sport. Cette contribution, qui atteste l’importance de la mémoire collective et des réitérations de récits dans la construction identitaire d’une communauté sportive, permet de comprendre certaines tensions parcourant les propos des autres intervenants. Pierre Albaladejo tout d’abord. Ancien joueur international, il est devenu commentateur à la radio, puis à la télévision, découvrant alors toutes les subtilités d’un jeu qu’il voit pourtant à regret se détériorer. Responsable en tant que réalisateur de la mise en images des matchs retransmis par la télévision française, Jean-Marc Lhenoret lui répond indirectement. De son poste d’observation, il témoigne de la demande contradictoire qui émane des entraîneurs, favorables à la multiplication de plans leur donnant une vision globale et stratégique du jeu, et des téléspectateurs avides de gros plans porteurs d’émotions. Serge Simon, lui aussi ancien international passé au statut de consultant, pointe du doigt quelques méfaits de la spectacularisation tout en appréciant ce qu’elle a pu amener de positif. Tous trois apportent des points de vue intéressants et complémentaires sur la place primordiale des arbitres, dont le rôle «pédagogique » doit s’affirmer, et le droit à la subjectivité pleinement s’assumer. À cet égard, la télévision est conduite, comme en témoignent leurs propos, à exercer une fonction importante en vertu de son rôle de «loupe » révélatrice sur des phases de jeux sujettes à caution. Comme le remarque Jean-Marc Pierre Albaladejo, Jean-Marc Lhenoret, Serge Simon et Jacques Verdier avec Anne Saouter et Guy Lochard Table ronde La télévision a-t-elle normalisé le rugby ?

Table ronde La télévision

a-t-elle normalisé le rugby ?

Pierre Albaladejo, Jean-Marc Lhenoret, Serge Simon et Jacques Verdier s''entretiennent avec Anne Saouter et Guy Lochard

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