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Page 39

FRANÇOIS BÉDARIDA

IDENTITÉ NATIONALE ET IMAGE DE L''AUTRE

En proposant une réflexion 1 au titre quelque peu abstrait et général, j''entends en vérité m''inscrire au coeur de la problématique de cette rencontre : celle de la politique d''État et des échanges culturels et scientifiques entre nations, d''hier à aujourd''hui. D''autant que ce topique a balisé une bonne partie de ma carrière d''universitaire et d''historien. Je partirai de la distinction proposée par Friedrich Meinecke dans son grand livre de 1908, Le cosmopolitisme et l''État-nation : distinction entre la

Kultumation, c''est-à-dire la communauté de culture reçue et plus ou moins passive, et la Staatsnation, souveraine, active, politique, tournée vers l''action. En réalité, n''y a-t-il pas une voie de synthèse possible entre les deux communautés -la communauté politique incarnée par l''État et la communauté de culture qui relève du monde de l''esprit? D''où la question : comment concilier -ou réconcilier -la culture qui est, par essence et par principe, au service du beau et du juste, et la Realpolitik,

qui est conduite dans et par l''intérêt de l''État? C''est pourquoi je me propose, en associant réflexion conceptuelle et analyse empirique, de traiter successivement:

1 François Bédarida est décédé le 16 décembre 2001. L''éditeur remercie chaleureusement Madame Renée Bédarida d''avoir autorisé la publication de ce texte dans cet ouvrage. Né en 1926 à Lyon, fils d''un universitaire (Henri) qui, lui-même, avait déjà eu, dans sa carrière, une attirance pour l''international, François Bédarida, normalien, agrégé d''histoire, était également titulaire d''un master of arts de l''université d''Oxford. Après avoir enseigné au lycée Thiers de Marseille, il partit à Londres enseigner à l''Institut français du Royaume-Uni (1950-1956). Après être rentré à Paris, au CNRS et à la Sorbonne, il retourna en Grande-Bretagne comme directeur de la Maison française d''Oxford (1966-1970). De nouveau de retour à Paris, il enseigna à l''IEP puis prit en charge l''Institut d''Histoire du temps présent (1978-1990). Jusqu''à sa mort, il

exerça les fonctions de secrétaire général du Comité international des sciences historiques. François Bédarida s''était rendu à Bologne, à l''invitation de l''université de cette ville, le 30 novembre 2000, pour faire la communication dont ce texte est issu.

MEFRIM -114 -2002 -1, p. 39-45.

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