HISTOIRE DE LA CAPPELLA GIULIA AU XVIe SIÈCLE
DEPUIS SA FONDATION PAR JULES II (1513) JUSQU'À SA RESTAURATION PAR GRÉGOIRE XIII (1578)
PAR
Mlle Ariane Dttcrot Membre de l'École
Les archives de la Cappella Giulia ont été versées à la Bibliothèque vaticane avec celles du chapitre de Saint-Pierre et inventoriées dans un répertoire numérique dactylographié, il y a une quinzaine d'années.
Pour le XVIe siècle, elles consistent quasi exclusivement en livres de comptes (Arch . Capitolo 8. Pietro , Cap. Giulia (arm. 20-23), Libri introïtus et exitus — dits Censuali pour les premières années — ). Encore y déplore-t-on de nombreuses lacunes, dues pour la plus grande part au sac de Borne, mais aussi — semble-t-il — au transport des archives de Saint-Pierre à la Bibliothèque vaticane. Quelques feuilles de comptes {Cap. Giulia , Fogli et mandati), les registres de délibérations du chapitre (Décréta , arm. 15), les copies des actes notariés intéressant la basili¬ que (Privilegi et atti notarili , arm. 16-18) ne permettent de pallier ces insuffisances que dans une très faible mesure.
Ces archives n'avaient jamais été exploitées systématiquement. Pit-toni, Baini, Casimiri, Cametti les consultèrent au cours de leurs recherches. Haberl commença de les étudier dans un ouvrage très précieux, mais que l'ampleur du sujet traité rend forcément sommaire sur ce point parti¬ culier, et qui ne dépasse pas le pontificat de Paul III.
On savait donc que tel grand maître — Mallapert, Ferabosco, Pales-trina, Animuccia — avait dirigé la chapelle musicale de Saint-Pierre. Mais on ignorait tout ou à peu près du détail de son activité, du contexte dans lequel elle s'était déroulée, des chanteurs qu'il avait dirigés. Or les maîtrises jouaient à cette époque le rôle de nos conservatoires: presque tous les grands musiciens y reçurent leur formation.
