Images de la batellerie de l'Isère
Alain Schrambach et Paul Couegnas
avec la collaboration de Philippe Bernardin
CETTE étude des bateaux sur l'Isère, résulte de la quasi-simultanéité de deux approches différentes et non concertées :
— L'étude de l'iconographie disponible, avec dessins des bateaux (plans cotés sommaires) et analyse des caractéristiques techniques des coques, des su¬ perstructures et du gréement (Schrambach, 1995).
— La construction de maquettes des bateaux ayant circulé sur l'Isère (P. Coue¬ gnas et Ph. Bernardin), dont les photographies sont jointes M. Cette méthode est intéressante car outre qu'elle permet de voir les bateaux en trois dimensions, elle oblige le constructeur à réfléchir au mode de construction des coques, su¬ perstructures et gréements et à définir certains détails plus ou moins mal vus sur les reproductions de l'époque. A ce sujet, en l'absence de données, le choix a été porté sur des solutions existantes sur d'autres coques ou bien des solutions pro¬ bables qui restent évidemment des hypothèses.
La rencontre de ces trois personnes a débouché sur la présente étude. Ce texte doit donc être considéré comme le prolongement de celui de l'étude de 1995, apportant des compléments, des nouveautés et corrigeant des erreurs.
Validité de ce travail et principes de l'analyse
Les seules sources disponibles représentant les bateaux, sont les documents iconographiques de l'époque : peintures, gravures, dessins, etc. Ces documents uniques -tout du moins pour les périodes les plus anciennes (XVIIe et XVIIIe siècles) —, sont difficiles à interpréter. En effet le souci principal de l'ar¬ tiste étant de faire une œuvre d'art, il peut être tenté de manipuler avec légèreté la réalité. Mais s'il est capable de bien représenter un bâtiment il peut, a priori , également le faire pour un bateau.
(1) Ces maquettes sont construites à l'échelle de 1/33.
Le Monde alpin et rhodanien , 1�-3' trimestres 1999. Le Rhône. Un fleuve et des hommes, pp. 79 à 104.
