Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Peintres d'ex-voto provençaux

[article]

Fait partie d'un numéro thématique : Artisanat et métiers de tradition
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 473

Bernard COUSIN A. RAMIÈRE DE FORTANIER

Peintres d'ex-voto provençaux

«Il faut donc dire un mot, en passant, de ces ateliers de peintres d'ex-voto. Ils étaient itinérants, on les trouvait généralement près des sites de pèlerinage ou près des chapelles bien achalandées. Ils s 'instal¬ laient sous des tentes, dans des grottes, s 'il y en avait à proximité, et, à la belle saison, simplement sous les ombrages, ce qui était la meilleure situation, les chalands étant ainsi directement en contact avec le produit de l'atelier. Les patrons de ces sortes d'officines étaient des personnages un peu plus délurés que les autres et qui avaient fait ce qu'il fallait pour être dans les papiers des autorités ecclésiastiques de l'endroit. Certains donnaient des ristournes aux conseils de fabrique ou de la main à la main, au prêtre et surtout au bedeau. Les ouvriers travaillaient à la com¬ mande en plein air (...).

A la mauvaise saison, l'atelier plie bagage ; les ouvriers prennent le trimard ; généralement au début ils restent en groupe, par camaraderie, puis à mesure que le vent, la pluie, le froid et les jours courts rendent l'argent mignon, ils se disputent, ils se séparent et partent chacun de son côté. Ils vont généralement passer l'hiver chez la mère de leur compa¬ gnonnage. Ils font de menus travaux pour payer la pitance. Blasons de confrérie, meubles peints, enseignes historiées, ou (comme le Déser¬ teur à Haute-Nendaz ) des portraits. Dès que la fleur paraît aux champs, ils hument l'air du côté des sacristies. Parfois ils s 'arrangent pour retour¬ ner à l'atelier qui les a déjà occupés, d'autres fois, amis du changement, ils s 'en vont vers la chapelle d'un autre rebouteux céleste.

Cette profession ne ramasse pas le dessus du panier (...). Les au¬ tres, les aventuriers, les solitaires, les anarchistes, les misérables, ceux qui généralement n ont pas de papiers et qu on représente dans la bonne presse «entre deux gendarmes » se font réparateurs de porcelai¬ ne ou de parapluies, ramoneurs de cheminées, porteurs d'eau ou pein¬ tres d 'ex-voto. »

Cette belle page de Jean Giono est extraite de son ouvrage Le Déserteur (1) sur Charles Frédéric Brun, qui laissa de son séjour dans le Valais dans les an-

Ci) Jean GIONO, Le Déserteur, Lausanne, Fontainemore, 1966, pp. 69 à 71. Sur ce peintre, il est indispensable de consulter l'ensemble d'études (suivies d'une bibliographie critique et d'un choix de reproductions) parues sous les signatures de Georges AMOUDRUZ et, surtout, de Rose-Claire et Ernest SCHÙLE, dans le n° 3-4/1964 de Folklore suisse, Bulletin de la Société suisse des Traditions populaires.

LE MONDE ALPIN ET RHODANIEN 473

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw