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Progression des marais salés à l’ouest du Mont-Saint-Michel entre 1984 et 1994

[article]

Année 1995 4 pp. 28-34
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PROGRESSION DES MARAIS SALÉS À L’OUEST DU MONT-SAINT-MICHEL ENTRE 1984 ET 1994

Virginie BOUCHARD* Françoise DIGAIRE** Jean-Claude LEFEUVRE* Louis-Marie GUILLON*** M

4/ 1995

V. Bouchard et al. 28 Mappemonde 4/ 95 APPE ONDE

Le Mont-Saint-Michel et sa baie : une emprise séculaire de l’homme

Le Mont-Saint-Michel et sa baie forment un ensemble indissociable reconnu comme tel par l’UNESCO en 1979: c’est en effet le seul site français inscrit au Patrimoine mondial pour des raisons à la fois culturelles et naturelles. Il est marqué par un phénomène qui a engendré bien des conflits, bien des débats passionnés: les rives de la baie, notamment les rives sud, n’ont jamais été stabilisées malgré tous les efforts effectués pour fixer le trait de côte. La baie du Mont-Saint-Michel s’est mise en place au quaternaire lors de la transgression flandrienne (Lautridou et Morzadec-Kerfourn, 1982). Son évolution naturelle, comme celle de tous les grands marais littoraux français (Verger, 1993), a été perturbée maintes fois depuis le Moyen Âge. Entre 1856 et 1934, la Compagnie des polders de l’Ouest entreprend d’importants travaux: 2 800 ha de polders conquis, construction de 50 km de digues, canalisation du Couesnon, construction de la digue submersible de la Roche-Torin. D’autres aménagements se sont succédé: construction d’une digue-route reliant le Mont au continent (1879), déviation des lits de la Guintre et de l’Huisne (1879-1884), construction de deux barrages sur la Sélune (1919-1931), captation d’une partie des eaux du Couesnon par la ville de Rennes (1932), construction du barrage sur le Couesnon au lieu-dit La Caserne (1968). Ces travaux ont gravement compromis l’équilibre dynamique de la baie, accélérant son colmatage par des sédiments que ne peuvent plus déblayer ni les fleuves ni les marées. Le phénomène de sédimentation s’est notamment focalisé autour du Mont-Saint-Michel, dans la partie estuarienne dite «la Petite baie » . L’île n’est déjà plus qu’une presqu’île, rattachée au continent par une route (Doulcier et al., 1978). Le Mont-Saint-Michel n’est plus aujourd’hui entouré d’eau que quelques jours par an. Si rien n’est fait, l’ensablement condamnera le Mont au sort

* Laboratoire d’évolution des systèmes naturels et modifiés, Université de Rennes I et Muséum national d’histoire naturelle, Rennes. ** Laboratoire d’écologie végétale, Université de Rennes I, Rennes. *** Parc régional d’Armorique, Le Faou.

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